lundi 31 août 2020

Rowland S. Howard ‎– Teenage Snuff Film

La récente réédition sur Mute du Teenage Snuff Film, album solo de 1999, incite à braquer les projecteurs vers l'inépuisable Australie. Rowland Howard était le guitariste des Boys Next Door et de Birthday Party, avec les comparses Nick Cave, Mick Harvey, Tracy Pew et Phill Calvert. Cependant, Teenage Snuff Film porte un autre parfum, très western, très blues.


Le meilleur point de comparaison auquel je puisse penser est Jarmush. Cinéma réaliste, branque,  triste, profond. L'album défile comme une projection, chaque détail à sa place. Cette petite merveille a d'ailleurs été longtemps hors de prix puisque introuvable. 


J'aurais pu tout aussi bien proposer tout l'album à l'écoute tellement chaque morceau est classique. J'imagine que des groupes comme Clockcleaner ou Ritual Howls se sont repus de ses sillons, s'inspirant des lignes de guitare extraordinaires de justesse.


Mute a également réédité le second album solo de Mister Howard, Pop Crimes, où figure aussi Mick Harvey, son vieux compagnon musicien. C'est un disque moins sombre, qui ravira chaque fan de Nick Cave en manque de news. La reprise du Life's What You Make It de Talk Talk par Rowland, alors très malade, est particulièrement touchante, comme une sorte de testament. (Ph)





lundi 10 août 2020

Morthem Vlade Art ‎– In The Blue Plains Of Paradise

Depuis leur début Herbo Dou Diable, les parisiens ont évolué vers une musique moins intense, mais ciselée avec dextérité. Après un break de plus de dix ans, In The Blue Plains Of Paradise, leur 6ème album, est paru sur le crucial label Infrastition à qui on doit une flopée des disques et de rééditions étincelantes : Asylum Party, Mary Goes Round, Martin Dupont, Guerre Froide, Norma Loy, End Of Data... Morthem Vlade Art vient donc rejoindre cette impressionnante liste avec un disque qui m'a convaincu au fil des écoutes.
La musique de Gregg Anthe et Emmanuell D. me rappelle celle de Trisomie 21 sur l'album Works. J'apprécie la part belle faite aux guitares et aux basses dans cet album plutôt électronique. Le disque sonne vrai, authentique, inspiré. Il diffuse une émotion comparable à un lever de soleil en voiture sur l'autoroute. Instantané précieux.
Il se dégage une impression générale de poésie urbaine moderne de ce disque. Il m'a fallu plusieurs écoutes pour me sentir à l'aise avec tous les arrangements pour finalement y revenir, encore et encore. Certains albums s'usent rapidement, d'autres se bonifient avec le temps. In The Blue Plains Of Paradise est inoxydable.

Si tu veux en savoir davantage, tu trouveras ici une interview assez récente de Gregg. (Ph)




mardi 14 juillet 2020

Ssleeping DesiresS ‎– Exile House

Le premier disque de Ssleeping DesiresS ‎avait laissé un goût très agréable, j'avais été un peu déçu que le second ne soit pas disponible en format physique. Pour le troisième album, OnderStroom s'est occupé de tout. Le disque est un poil timide, il se dévoile lentement, un peu de patience est nécessaire avant de se laisser bercer par cette usine à tubes wave.


Aucun doute, cet album figurera en bonne place parmi les meilleurs de l'année 2020. Sa sophistication maîtrisée me rappelle à la fois Clan Of Xymox et plus récemment Drab Majesty. Démonstration avec Angeline, le titre qui ouvre l'album. 


Ssleeping DesiresS ‎sort de l'imagination de Gabriel Ramos. Il produit seul ses disques et contrebalance la linéarité naturelle d'un projet solo par des touches subtiles et des arrangements parfaits. Les guitares rappellent le meilleur de l'Angleterre.


Le disque vient juste de paraître, mais ne sera sûrement pas disponible très longtemps en version vinyle. Tu es prévenu. (Ph)


lundi 6 juillet 2020

Eden ‎– Gateway To The Mysteries

Le premier album des Australiens de Eden est paru il y a déjà trente ans. Pourtant, il me parait d'une modernité exemplaire. L'articulation entre les sons pop-rock et l'inspiration traditionnelle folk sonne tout à fait actuelle. Ce disque m'évoque une rencontre entre Dead Can Dance et Eyeless In Gaza, des sons anciens et modernes survolés par la très belle voix de Sean Bowley.


Passée l'introduction du disque, on est direct happé par deux morceaux classiques du répertoire de Eden, Heads On The Hearth et Saint Genevieve's Dance, morceau qui à la fin t'emmène sur des sentiers perdus dans des forêts celtes et des monastères fantômes de The Unveiling of Brigid.



Heads On The Hearth est sans doute le morceau qui me rappelle le plus Eyeless In Gaza sur cet album, le rythme, la guitare, la ligne de chant, ces similitudes ont été mon point d'entrée dans l'univers de Eden.


Avance rapide 2020, Eden est toujours un groupe actif qui vient de faire paraître East Of The Stars, son quatrième album, disponible via leur site. Une tournée européenne était même prévue ce printemps avec Steven Burrows (And Also The Trees) en guest à la basse. Espérons qu'elle soit reportée à l'année prochaine. (Ph)

dimanche 28 juin 2020

Second wave 1982-1986 (part 10)

91 à 100

Coil ‎– Horse Rotorvator


Moins abrupt que Scatology, Horse Rotorvator constitue pour moi le meilleur de Coil dans sa première mouture. Commencé comme un side-project de Psychic TV, Coil a poursuivi longtemps ses aventures, avec des coups d'éclats comme The Ape Of Naples ou Musick To Play In The Dark. 
RIP John Balance & Peter Christopherson.



Twilight Ritual ‎– The Ritual


La cassette de Twilight Ritual éditée en 1982 a bénéficié d'un beau pressage vinyle en 2015 via la maison Onderstroom. Blocs solides de darkwave minimale, dans l'inspiration du Geography de 242 ou des deux premiers Snowy Red, The Ritual (1982) et son successeur Rituals (1986) méritent une écoute attentive et une place sur l'étagère P&C.



The Three Johns ‎– Atom Drum Bop


Groupe alternatif de Jon Langford des Mekons, The Three Johns ‎a produit une petite dizaine de singles sans jamais atteindre les charts. Les albums studio, en particulier ce premier opus, se glissent encore sans problème sur la platine, entre un Wire et un Magazine.



Die Form ‎– Die Puppe


Une discographie complexe, multiforme, intrigante, à l'imagerie toujours soignée place forcément Die Form dans cette liste. Le choix du disque ou du morceau n'a pas été évident, nombre de ces pistes feraient un excellent générique pour Passion Triste, la version radiophonique de P&C. J'ai aussi un faible pour la compilation Archives & Doküments 2xCD.



Twisted Nerve ‎– Séance


Tu es déjà sans doute au courant de la réédition récente de cette petite merveille dont on a parlé dans ces pages il n'y a pas si longtemps. Joie !



Karl Biscuit ‎– Regrets Eternels


Du talent et des idées à gogo s'étalent à tous les étages des deux premiers albums de Karl Biscuit. Du minimalisme industriel au dandysme dansant, Karl s'abroge des conventions, fond sa musique en effets charmants ou surprenants. Sa démarche créative a permis aux disques de conserver un intérêt certain, ils restent extrêmement contemporains malgré les années qui passent.



Music For Pleasure ‎– Into The Rain


Peut-être moins connus que Orchestral Manoeuvres In The Dark, ou que les Sisters Of Mercy qui, comme eux, venaient de Leeds, Music For Pleasure a sorti deux excellents albums entre 1982 et 1985. Synth-pop tirant sur le goth dans certains morceaux, c'est le genre de disque qu'on peut encore trouver de temps en temps, pas trop cher, chez les bons disquaires.



End Of Data ‎– Sahrah


Disque révélé par la réédition récente de B.F.E. records, ce premier album comporte tous les éléments de la galette précieuse, un côté très underground et limité mais surtout une grande qualité de composition qui fait de tous ces morceaux des petits bijoux. Pour la petite histoire, End Of Data partage des membres en commun avec Complot Bronswick.



Virgin Prunes ‎– ...If I Die, I Die


Touche irlandaise à cette liste, les Prunes ont animé l'univers P&C dès le début des années 80, imposant une esthétique dramatique qu'on nomme aujourd'hui goth. Classique produit par Colin Newman de Wire.



Peter Gabriel ‎– Peter Gabriel


Le quatrième album de Peter Gabriel s'appelle Peter Gabriel ‎comme ses trois prédécesseurs. On l'appelle aussi 4. Il est paru en 1982. Lui aussi transcende les genres, art rock, new wave, peu importe l'étiquette. Ce continent de musique est le centième disque sur cette liste.


Tu peux aussi accéder à ces cents morceaux en playlist Youtube.


dimanche 14 juin 2020

Second wave 1982-1986 (part 9)

81 à 90


Wipers ‎– Over The Edge


Souvent copié, rarement égalé, le pinacle des Wipers a longtemps connu un succès d'estime mais restait très difficile à dénicher jusque 1990 et la réédition CD. Bataille de classiques, choisir un morceau est toujours un plaisir, on ne peut pas se tromper.



Less Dance / The New Underground Entertainment ‎– Two Gether


Ce split record constitue malheureusement le seul enregistrement disponible des deux groupes. Ce n'est pas à proprement parler un album, mais les six titres offrent une belle densité. New wave à guitare, épurée, des noms comme Vietnam ou The Sound me viennent à l'esprit pour décrire leurs univers, qui sont assez proches. J'aime beaucoup la touche minimale de The N.U.E.





Trees ‎– Sleep Convention


Trees alias Dane Conover a produit un unique album au son purement californien, sorte d'hybride, les Cars goes synth-pop. Le disque est étonnant de diversité et de fraîcheur. Les compos rappellent aussi parfois la tendre relation Bowie / Iggy Pop.



Blitz ‎– Second Empire Justice


En 1983, Blitz, groupe oi punk, surprend son monde avec un album wave délicat. Quel bonheur de sentir des gens libres dans leur art, sans peur du "Shot By Both Sides" décrit quelques années plus tôt par Magazine sur Real Life.



The Names ‎– Swimming



Swimming était le premier album des Belges de The Names qui œuvraient dans un genre soft, pas très éloigné de celui de The Essence par exemple, dans la grande famille des enfants de Cure. Le disque a très bien vieilli.



Severed Heads ‎– The Big Bigot


Dans la luxuriante discographie des Australiens de Severed Heads, The Big Bigot présente l'avantage d'être en équilibre entre aventures sonores et accessibilité aux étages subtils. Le disque ne sacrifie pas l'essence industrielle du groupe, mais place des repères mélodiques bien sentis, presque neofolk



Dark Day ‎– Window


"Dans le Crutchfield, tout est bon" dit le dicton. Inspirateur d'une version électronique du neofolk, avant même que l'appellation soir déposée, sur ce deuxième album il continue d'explorer des mondes vierges... enfin, ils étaient vierges en 1982.



Experimental Products ‎– Prototype


Les disques de Experimental Products ‎sont assez rares, malgré une quantité copieuse d'enregistrements maison réalisés dans les années 80. Reste cet album, Prototype le bien nommé, qui traçait la route pour John Maus, Martial Canterel, et quelques autres...



Fade To Black ‎– Corridors Of Gender


Groupe américain mystérieux, un seul mini-album au compteur, Fade To Black avait pourtant tous les ingrédients pour se trouver un public en territoire goth. Black Box reste un hit somptueux, barré Prunes, Bauhaus, Dead Can Dance...



Sad Lovers And Giants ‎– Epic Garden Music


J'aime toutes les productions de Sad Lovers And Giants ‎avant leur séparation en 1983. La flamme y est vive, les hits s’enchaînent. La réédition de Epic Garden Music contient la collection des early singles en bonus. La bonne idée !


A suivre...

samedi 13 juin 2020

Second wave 1982-1986 (part 8)

71 à 80

Bauhaus ‎– Burning From The Inside


"Il n’existe aucune différence essentielle entre l’artiste et l’artisan."
voir aussi https://pigeonsetcorbeaux.blogspot.com/2016/02/bauhaus-burning-from-inside.html



Funeral Oration ‎– The Godsend



Les prémices de Funeral Oration, avant des disques solides de hardcore mélodique, étaient imprégnés de relents post-punk, cold wave, trempés dans de l'alcool pur. Je voue un culte à cette cassette, comme à un certain Over The Edge. #Warsaw
voir aussi https://pigeonsetcorbeaux.blogspot.com/2016/01/funeral-oration-godsend-1984-demo.html



Wall Of Voodoo ‎– Call Of The West


La folie de la new wave américaine arrivait à toucher un large public, grâce à des têtes de gondoles comme les Talking Heads ou les B52's. Look no further. Entre 1980 et 1982, Wall Of Voodoo ‎a sorti trois disques magistraux. Mexican Radio comme chef d'oeuvre. Et puis ça a dégénéré... même s'il reste des moments intéressants dans la discographie de Stan Ridgway.



Play Dead ‎– The First Flower



Parfum goth pour Play Dead, qui finira par signer sur Clay records à côté de Discharge. Il y a deux super morceaux sur le premier mini-album : The Tenant and Sin Of Sins. Un peu de Bauhaus, de Cult, de Killing Joke. On est bien.



Boris Dzaneck ‎– In His Own Words


Seconde cassette récemment rééditée dans ce part 8, l'album de Monsieur Dzaneck est une tuerie darkwave qui s'écoute tout seul dans le noir, option stromboscope sur le téléphone. 



Party Day ‎– Glasshouse



Deux albums produits par Party Day en 85 et 86, et puis s'en vont. Pop délicate s'embrasant parfois bruyamment, sa modernité électrique brille éternellement. Précurseur d'un son génial qu'on retrouvera plus tard chez For Against et Blade Fetish.



Snowy Red ‎– The Right To Die


Si tu es sur ce blog régulièrement, tu aimes Snowy Red à la folie. Comme nous. Gary Numan / John Foxx, mais belge.



Rudimentary Peni ‎– Death Church



Death Church et toute l'oeuvre sonore et visuelle de Monsieur Blinko représentent aussi des pierres angulaires de la maison P&C. La morve du punk, le sens du chaos, l'imagerie sombre mais tellement géniale, ce disque coche toutes les cases, dans son genre. 




Kebab ‎– Life It's A Joke / We Live In A System


En 2010, le label américain Softspot a compilé le 7" et la démo cassette des Belges de Kebab. Il m'a ainsi permis de mettre la main sur ces rares morceaux. Si un poster de Siouxsie trône encore dans tes toilettes, tu as certainement déjà mis la main sur l'objet. Sinon, sache qu'il est encore disponible auprès du label.



Atelier Du Mal ‎– Noblesse Oblige


Atelier Du Mal ‎aurait pu s'appeler Atelier Du Minimal, ça aurait parfaitement collé. Dance douce ou coulée, voici encore une cassette rare compilée récemment pour notre plus grand plaisir.



A suivre...


dimanche 7 juin 2020

Second wave 1982-1986 (part 7)

61 à 70

Shock Headed Peters ‎– Not Born Beautiful


Le groupe de Karl Blake et David Knight a produit cinq albums entre 1985 et 1996. Ce disque me rappelle les Swans et Current 93, aussi bien dans le ton étrange que dans la diversité des morceaux. Pour la petite histoire, Karl Blake c'est aussi les Lemon Kittens, Evil Twin, des collaborations avec Sol Invictus, Current 93, entre autres... 



Norma Loy ‎– Rewind / T-Vision


Autre poisson difficile à attraper, Norma Loy se soustrait aux règles en balançant entre cabaret et rock synthétique. Du Birthday Party et du Suicide dans les influences, une volonté de se démarquer par son art, le disque se pose et défile paisiblement. Pas pris une ride.



The Cure ‎– The Head On The Door


Plusieurs disques majeurs des Cure sont parus dans la période 82-86, Pornography (dont on parlera forcément un jour dans ces pages), The Top (dont on a déjà parlé, voir https://pigeonsetcorbeaux.blogspot.com/2016/08/the-cure-top.html ) et The Head On The Door. Je connais encore tous ces morceaux par cœur. 



The Danse Society ‎– Seduction


Un des groupes pionniers de la darkwave, gothique en diable. Le troisième album Looking Through comporte plus d'incursions en terrain synth-pop. La compilation de démos éditée par Dark Entries est également redoutable.




Ministry ‎– Twitch


Pierre angulaire de la maison P&C, on a déjà évoqué ce disque en 2017. Je trouve cet album absolument magnifique du début à la fin.



The Mission ‎– Gods Own Medicine


Considéré parfois comme du Sisters Of Mercy édulcoré, The Mission se démarque par une approche plus pop, sans doute liée à la voix de Wayne Hussey moins caverneuse que celle d'Andrew Eldritch et au remplacement de la boite à rythme par un batteur. Néanmoins, la merveilleuse basse de Craig Adams rappelle la filiation entre les deux groupes. J'aurais aimé entendre les morceaux de Gods Own Medicine chanté par Eldritch... 



Ausgang ‎– Manipulate


Ausgang sonne aussi anglais que possible, dans l'espace avec Wire, Gang Of Four, Magazine, I'm So Hollow... Ce brillant album se trouve encore facilement pour qui sait s'y prendre. Chaque fois que je le joue, il me colle la banane. Sur le visage.



Swans ‎– Filth


Les P&C utilisent souvent les Swans comme référence pour décrire un son froid et organique, quelque chose d'assez typique chez le groupe de Monsieur Gira. On avait même parlé de The Glowing Man, un de leurs derniers disques, dans un top 2016. Ils étaient déjà là en 1983.



Killing Joke ‎– Night Time


Jaz Coleman est un chat, il a neuf vies et il a régulièrement su régénérer son groupe avec une vision nouvelle. Night Time ne fait pas exception, il s'est appuyé sur Paul Raven, bassiste des Neon Hearts, pour ce concours de hits. La face A décoiffe. Les clips passaient à la télé et en boite de nuit le samedi soir...



Siouxsie & The Banshees ‎– Tinderbox


Madame Suzy Ballion squattait aussi le petit écran dans les 80's. Les meilleures années des Banshees étaient peut-être passées, mais elle était encore capable de sortir des titres intemporels comme Cities In Dust.


A suivre...

samedi 6 juin 2020

Second wave 1982-1986 (part 6)

Les P&C t'invitent à revenir encore dans ces années fastes que furent les mid-eighties et te proposent 50 disques supplémentaires pour arriver à une sélection totale de 100. Tu trouveras les 50 premiers ici : 


51 à 60

Modern Art ‎– Oriental Towers

Paru originellement en cassette, il aura fallu attendre 2017 pour voir enfin des versions digitales et vinyles, se régaler des arpèges merveilleux qui rappellent Felt, option minimale. J'ai choisi Oriental Towers qui me parait plus dense que le très bon debut album Underwater Kites.



Victrola ‎– Born From The Water (Demos 1983-1985)


Forcément, quelques rééditions signées par Dark Entries vont apparaître dans cette liste, comme cette splendide compilation déjà commentée en ces pages. 



David Sylvian ‎– Gone To Earth


Monsieur Sylvian dans ses aventures solo post-Japan, accompagné à la guitare par Monsieur Fripp, pose un disque d'exploration sensorielle, romantique et forcément mélodramatique. A ranger avec tes Talk Talk, Eyeless In Gaza, Roxy Music, Robert Wyatt préférés. En avant pour une énorme wave.



Fall Of Saigon ‎– Fall Of Saigon


Le premier groupe de Monsieur Comelade planait déjà largement au-dessus de la mêlée, avec un album court et sans fioriture. 




Janitor Of Lunacy ‎– Crimes On The Dancefloor


Le délicieux label italo-germanique Mannequin a édité une splendide compilation de cassettes, uniques productions d'un groupe italien œuvrant pour le gothisme minimal. Enregistrés entre 1983 et 1985, les morceaux m'inspirent John Foxx et Fad Gadget, parfois décharnés parfois dansants.



Theatre Of Hate ‎– Westworld


Theatre Of Hate ‎n'aura produit qu'un seul album entre 1980 et 1983, mais il a traversé les années sans broncher, procurant toujours les frissons ad hoc. Plusieurs classiques sur le disque, le choix n'est pas facile. Note que Revolution, la compilation des singles, vaut aussi le détour.



Lowlife ‎– Permanent Sleep


Il faut deviner que sous cette pochette haute en couleurs se cache un secret bien gardé, celui d'un groupe génial passé au travers de plusieurs rendez-vous, tournées, concerts ratés pour arriver finalement aux oubliettes. Il y a pourtant matière à se réjouir dans leur discographie, encore plus si tu apprécies Comsat Angels et And Also The Trees.



In Excelsis ‎– Prey



Groupe éphémère formé à la suite de UK Decay et de Ritual (du splendide album cassette Songs For A Dead King), In Excelsis marchait dans les pas de Bauhaus. La musique sonne toujours très actuelle. Quelques tubes s'entrechoquent avec des morceaux plus dub. L'auditeur est parfois agressé par des sons tranchants, comme chez PIL. Me like.



A Blaze Colour ‎– Against The Dark Trees Beyond


Le duo belge A Blaze Colour ‎n'a malheureusement pas délivré d'album durant sa courte existence. On attend qu'un label comme Onderstroom regroupe leurs quelques disques sur une vraie galette. Néanmoins, il n'est pas envisageable de zapper leur merveilleuse darkwave minimale de cette liste.



The Mob ‎– Let The Tribe Increase


Cockney post-punk dans toute sa splendeur, plus hit-machine que les Clash, The Mob s'était déjà illustré dans P&C. 



A suivre...