Les pigeons et corbeaux, après une longue migration, se posent à nouveau près du clavier. Sous les vinyles amoncelés, les étagères débordent. De téléchargements, les disques durs saturent. Il est temps de faire un point. Reprenons où nous nous étions arrêtés, en 2021, avec une liste de 25 merveilles à entendre et à réentendre. (Ph)
1/ Absolute Body Control – A New Dawn
C'est LE disque de 2021 à ne pas rater. Il comporte 6 titres, tous tueurs. C'est la Belgique dans toute son EBM splendeur, on pense 242, Neon Judgement, Twilight Ritual, et puis on se rappelle que Absolute Body Control avait produit sa première démo en 1981. Que Dirk Ivens est ensuite allé essuyer les bancs de la Klinik. Puis on réécoute ce 10" qui sonne comme une évidence à chaque instant et on en profite !
2/ Rhythm Of Cruelty – Memory Lapse
Le disque final de Rhythm Of Cruelty permet de mesurer le parcours depuis les premiers disques de Geister, cet obscur groupe Deathrock canadien, dans lequel on retrouve le duo Brandi Strauss, Ian Rowley. Il y a même un écart avec les albums précédents, comme l'excellent Saturated dont on avait déjà parlé. Cette fois, on voyage grave. Bienvenue en Art Rock avec toutes les p***** de majuscules nécessaires. Un nouveau pressage ne serait pas superflu.
3/ La Merde – La Vie En Noir
Belgique le retour, à Bruxelles une fois. Premier vinyle très attendu ici, tellement les bandes des premières cassettes ont été poncées. La Vie En Noir propose une petite balade en folkerie occidentale. On pense Current, Pink Dots, Rome, ce genre de bijou. Je cherche encore la faute de goût dans leur déjà riche discographie. Mets la main dessus avant que sa cote imite celle du But, What Ends When The Symbols Shatter?
4/ Famous Mammals – Famous Mammals
Sorti à l'origine uniquement en format cassette, ce brillant album a fini par trouver sa place sur un bout de vinyle. Au vu de la qualité des morceaux, c'est mérité ! Issus de l'univers d'Oakland, banlieue joyeuse de San Francisco, et de multiples groupes (Beatniks, The World, Violent Change, etc.), les Mammals dépassent avec ce debut album toutes mes espérances. C'est frais, bien senti, ravissant parfois même, tout en respectant quelques codes punk d'une production aussi rudimentaire que peni, le folk en plus.
5/ Idles – Crawler
Je m'étonne qu'on ait pas encore parlé des Bristolois d'Idles dans nos pages. Peut-être que cette ville est trop marquée par le trip hop ? Audiblement pas. Le troupe autour de Joe Talbot démontre album après album que cette influence est dépassable. Je ne saurai dire pourquoi Crawler est le premier disque d'Idles qui me convainc vraiment, par moment. Il y a toujours des tubes et des morceaux faciles sur leurs disques.
6/ The City Gates – Age Of Resilience
A peu près 10 ans après avoir lancé leur groupe, The City Gates, Montreal, Canada, semblent arrivés à maturité. Cet Age Of Resilience se glisse comme un vêtement confortable. Si tes références incluent Traitrs, Merchandise, Soft Kill, toi trouver bonheur ici. Le côté pop shoe gaze est un indéniable plus pour l'écoute en voiture.
7/ Madmoizel – Blue
Après une belle série d'albums parus sur des supports artisanaux, Madmoizel la parisienne suscite l'intérêt des labels et des foules, dans une certaine mesure. Le mien en tous cas. J'aime beaucoup ce mix de musique électronique, d'éléments art rock, de wave dansante, mais pas bêcheuse, présent sur ce cinquième album. Est-on vraiment en 2021 ? Ce disque est-il la preuve que le voyage dans le temps est possible ?
8/ Doric – Great Dead Cities
Nous avons déjà encensé Stathis Leontiadis dans nos pages. Over Mentality a squatté la platine P&C un bon moment. Sans être au même niveau, Great Dead Cities se parfume à la synth pop new wave en mode Gary Numan grec. C'est frais et distingué, avec un poil de darkness, sans exagération.
9/ Low Life – From Squats To Lots: The Agony And The Xtc Of Low Life
On suit également les aventures de Low Life, à ne pas confondre avec le groupe anglais Lowlife, ceux-ci sont Australiens et on avait déjà parlé de leur disque Dogging. 3ème galette donc, sur le label du monsieur qui chante dans Total Control, et très superbe énorme plaisir à l'écoute : ça shoegaze un peu, mais souvent ça reste plutôt droit dans ses post-punk boots. Le gatefold très classe ajoute à l'impression de qualité.
10/ Of The Wand And The Moon – Your Love Can't Hold This Wreath Of Sorrow
Autre zébulon dont nous suivons passionnément les aventures, Kim Larssen, danois de son état, revient avec un huitième album sans compter les splits ou la douceur Solanaceae. C'est encore un coup de maître. Bien sûr, le dance floor ne va pas se transformer en champ de ruines à l'écoute de cet album, on serait plutôt dans le chant de runes...
11/ Soft Kill – Dead Kids R.I.P. City
Le moindre disque de Soft Kill se retrouve dans nos pages, playlists, souvenirs de vacances. Period.
12/ Tuxedo Gleam – Miscellanea
Duo californien mis en lumière par Detriti en 2021, je regrette qu'il n'ait rien sorti depuis car cette cassette envoie une synth wave minimale et crue, sorte de Visage version DIY, vraiment parfaite. Pas de vinyle à creuser, ni même un bon vieux support CD, mais la bande magnétique envoie du steak et la platine adore se mettre en fonction repeat toute seule quand ça lui plaît.
13/ Claus Fovea – Open Eyes Shut
Très bonne idée du label suisse Lux Rec de compiler les morceaux réenregistrés d'une obscure cassette parue initialement en 2012. En avant les gros synthés, les plans John Maus, les hits de club darkness ! Le jeune homme n'a rien produit depuis un moment, c'est dommage, le talent est là.
14/ Dame Area – Ondas Tribales
Le EP qui avait précédé cet album, La Soluzione É Una, figurait en bonne place dans nos pages. Ondas Tribales s'y classe encore mieux. Le duo barcelonais déclenche les hostilités dès le premier avec un morceau qui lorgne sur la trance et le psychédélisme tribal. Le reste est à l'avenant.
15/ Human Trophy – Corpse Dream
Ce mec, Reuben Sawyer, ne s'arrête jamais. Sa production est à la fois fertile et intéressante. Cet album constitue la première sortie de son énième projet - j'avais adoré The Column auparavant. Ici, le ton change, l'influence punk transpire comme chez Straw Man Army. Une des meilleures galettes à mon avis sur le prolifique label Druken Sailor.
16/ Mekong – End Of The World
A la première écoute, cet album m'avait fait carrément penser à Frustration, le groupe parisien. Puis son côté shoegaze a pris le dessus, révélant un disque un peu linéaire, mais dont les reliefs glacés te collent des frissons comme à la grande époque. Sorte de chainon manquant entre Selfishadows et Drab Majesty.
17/ Meager Benefits – Station
Un album sorti hyper confidentiellement, il semble que la connexion avec un label sérieux (je veux dire en capacité de soutenir le disque) n'ait jamais eu lieu. Donc cet album, au demeurant tout à fait écoutable, aurait mérité des moyens plus conséquents et un studio capable de tirer toute la moelle de ces très bonnes chansons. On en reparle dans 20 ans, peut-être...
18/ Pascal Comelade / Marc Hurtado – Larme Secrète
Difficile de poser un style définitif à M. Comelade, il touche à tout depuis ses débuts avec Fall Of Saigon. Je jette toujours un œil curieux à ses productions, celle-ci me parait tout à fait dans un esprit P&C, catégorie "progéniture Current 93".
19/ Borghesia – Un Chant d'Amour
Certes, l'enregistrement date de 1986 mais il n'avait jamais été mixé ni édité. Encore une fois curieux, c'est la clé, d'entendre un chant d'époque de ce groupe dont j'adore les deux premiers albums, j'ai été surpris par le côté Coil, très cinématique, de ce disque.
20/ Anytime Cowboy – Bug Bite
Reuben Sawyer est partout, je te le disais. Le second LP d'Anytime Cowboy intègre aussi la liste des adorables 2021, c'est aussi le disque par lequel je découvre ce projet. C'est donc officiel, il est le plus australien des californiens.
21/ Smirk – E.P.
P&C a toujours un œil sur les labels US DIY comme Total Punk. Régulièrement, ils sortent des goodies extra, Merchandise, Total Control, Soft Kill ont tous démarré comme ça. Smirk suivra-t-il le même chemin ? En tous cas, ce debut EP regorge de promesses tenues par les albums parus depuis.
22/ Heimat – Zwei
Autre très belle prise de 2021, le second album d'Heimat, paru chez Teenage Menopause, nécessite aussi une oreille ouverte. Point de hit de club à l'horizon, le disque déroule une grande histoire sonore. Les influences nombreuses et homogènes s'estompent pour laisser place à un vrai tempérament, un groupe unique au carrefour du kraut rock, du post-punk et de l'electro.
23/ Rien Virgule – La Consolation Des Violettes
Après le décès de Jean-Marc Reilla, l'avenir du groupe a semblé incertain. Ils sont pourtant revenus avec un troisième album, toujours sur La République Des Granges. L'inspiration intacte est visible à la longueur du double LP. Certes, leur art rock psychédélique se prête aux longs morceaux, mais la qualité du disque te fait voyager très loin.
24/ Sarcasm – Creeping Life
Mini-album dont j'ai peu entendu parlé sur mes réseaux, il a cependant bien passé l'épreuve du temps et se laisse écouter à chaque fois avec plaisir. Plus post-punk que ça, tu meurs. Un peu de Mob, un peu de Gang Of Four, par là.
25/ Body Maintenance – Body Maintenance
La scène de Melbourne nous confie ses chers enfants avec une continuité sans faille. Débarqué sans invitation, Body Maintenance n'offre pas vraiment d'originalité, mais leurs compos solides et leur groove implacable les placent dans les groupes à suivre. D'ailleurs on en reparlera...
Joy Division – Shadowplay Soft Kill – Lost The Mission – The Crystal Ocean Selfishadows – Same Old Stories The Neon Judgement – Chinese Black Absolute Body Control – Waving Goodbye The Legendary Pink Dots – Disturbance Naevus – Harm The Absentees – Ain't Done Nothin / Direction Varaus – Tuomittu Elämään / Totaalinen Rakkaus Patrik Fitzgerald – Drifting Towards Violence Forseti – Letzter Traum Clan Of Xymox – Stumble And Fall Ghostland – The Dancing Crowd Tears For Fears – The Hurting Automelodi – Aléas, Dernière Chance Asylum Party – The Sabbath Jon Edifice – Distant Gardens Joy Of Life – Warrior Creed Панков (Pankow) - Warm Leatherette Damon Edge – Coming At La Mer To A World Left Behind Rikk Agnew – Surfside No Use For A Name – Permanent Rust The Essence – Endless Lakes (cut)
La scène yougoslave est une des plus prolifique d'Europe de l'Est. Certains groupes arrivaient jusque l'Ouest dans les années 80. Pas tous. J'ai découvert Paraf bien après la chute du mur. Zavaste est considéré comme l'album de la maturité après deux albums plus bruts. Le contenu est aussi plus synthétique.
A Neon Rome – New Heroin
Autre astéroïde attrapé au passage par New Rose, A Neon Rome, a produit un unique album remarquable. On pense Virgin Prunes, Psyche, Magazine, entre autres. Il y même un morceau de plus de 10 minutes. Le disque mérite plusieurs écoutes avant de livrer ses secrets.
Minimal Compact – Deadly Weapons
Le troisième album de Minimal Compact est paru en 1984, produit par Gilles Martin (légende des studios belges) et Peter Principle de Tuxedomoon. Le disque ne m'avait pas vraiment convaincu à l'époque, mais je réécoute avec beaucoup de plaisir Next One Is Real ou Nada.
The Lucy Show – ...Undone
Carrière courte et efficace de The Lucy Show puisque les deux uniques albums studio sont sortis en 1985 et 1986. Leur approche dynamique me rappelle U2, Killing Joke et New Model Army. Le premier album ...undone ne fait vraiment pas son âge. A re-découvrir.
Crispy Ambulance – The Plateau Phase
Connus pour avoir été les comparses de Joy Division dans la scène groupée autour de Factory Recs, les Crispy Ambulance méritent d'être entendus pour leur propre son. Pas aussi sombre que JD, pas aussi pop que New Order, pas aussi barré que Section 25, guidé par une rythmique impeccable, il t’emmène direct sur le dark floor.
Tuxedomoon – Ship Of Fools
Les protégés des Résidents ont une discographie riche et entière, difficile à résumer en quelques mots. Sur ce cinquième album, ils alternent des morceaux électroniques plutôt dynamiques et des plages acoustiques plus planantes. Le disque passe tout seul, comme un bon film.
Clair Obscur – The Pilgrim's Progress
Le duo français s'était fait remarqué par sa présence sur la compilation From Torture To Conscience au côté de Current 93, In The Nursery, Death In June. Ce premier album annonce la couleur théâtrale et visionnaire d'un groupe qui sera régulièrement suivi par des labels référence comme Infrastition et Vinyl On Demand. Not for the weak.
The Short Wave Mystery – Pilots
Il te faudra fouiller bien des bacs avant de mettre la main sur ce maxi dans sa version originale. Pourtant, il en vaut la peine. Le morceau titre lui-même est fait pour activer les déhanchements improbables d'un disco minimal. A jouer fort à 3 du mat'.
Pale TV– Blue Agents
Cette petite merveille reste le seul et unique album de Pale TV, même s'il existe une compilation de raretés parue dans les années 2010 sur Spittle. On pense Lowlife, Comsat Angels, Fad Gadget, bien emballés, bien jolis.
Schleimer K – Wounded Wood
Le second album de Schleimer K ferait presque passer Bauhaus pour de joyeux drilles. L'inspiration est identique. Les inflexions de voix de Peter Murphy et de Michael Wolfen se ressemblent étrangement. Le disque t'entraine dans un tourbillon fascinant, trip aussi bon que le premier album de 1981 dont on reparlera un de ces quatre...
Après une période d'intense activité professionnelle qui a mis le blog en sommeil, les archives P&C sont remplies et il est temps de les dépoussiérer. Je te propose de continuer à explorer la période 1982-1986 avec dix albums plus ou moins légendaires.
101 à 110
Kommunity FK – The Vision And The Voice
Ce premier album de Kommunity FK a été réédité uniquement en CD par Cleopatra, j'espère que le label aura un jour la bonne idée de proposer un nouveau pressage vinyle des deux premiers albums tant ils sont excellents. Je pourrais citer Joy Division et Killing Joke comme points de repère, mais cet album contient bien davantage que du plagiat.
European Toys – Nine Men Applauding
Unique album des European Toys, Nine Men Applauding est paru sur Backs records en 1985. Le label a également produit Venus In Furs et Gothic Girls que j'apprécie beaucoup. Ce groupe était aussi celui de Budgie qui a longtemps joué avec Siouxsie. Quelques points communs existent avec les Banshees, j'y entends aussi du Comsat Angels.
Lives Of Angels – Elevator To Eden
D'abord édité en cassette en 1983, le premier album de Lives Of Angels a ensuite été pressé en vinyle en 1986, puis en 2012 par l'estimable Dark Entries. C'est un disque aux confins de la musique électronique minimale, avec des guitares légèrement psychédéliques et une voix délicieusement pop. Une vraie pépite.
Opposition – Intimacy
Sur Intimacy le bien nommé, Opposition livrait une musique froide et intimiste. J'avoue avoir trouvé le disque ennuyeux à l'époque, mais aujourd'hui il passe crème, façon And Also The Trees. Deux membres du groupe sur trois sont aujourd'hui décédés. Qu'ils reposent en paix.
17 Pygmies – Captured In Ice
J'aime beaucoup les deux albums de 17 Pygmies parus dans la période 82-86. J'ai choisi de favoriser Captured In Ice dans cette liste, il me parait plus constant, tout aussi réussi que les disques de Savage Republic.
The Snake Corps – Flesh On Flesh
Disque indispensable à toute discothèque P&C, le premier album de The Snake Corps, groupe formé après la séparation de Sad Lovers & Giants en 1984, ne comporte quasiment que des tubes. Les disques suivants sont tout aussi somptueux, j'attends de pied ferme une réédition de 3rd Cup.
The Bolshoi – Friends
Contrairement à ce que leur nom laisse à penser, les Bolshoi n'étaient pas russes, mais anglais. Friends, leur second album, était paru chez Beggars Banquet. Je trouve la voix de Trevor Tanner très moderne. D'ailleurs, elle est très comparable dans ses intonations à celle de Travis Morrison de Dismemberment Plan. Note que le même Trevor Tanner a enregistré en 2016 un album de réinterprétations de ses morceaux préférés de Bolshoi.
L'Enfance Éternelle – Le Jour Des Fous
Voici un autre disque que j'aimerais beaucoup voir réédité en vinyle. Même la compilation CD réalisée avec bonheur par Infrastition est compliquée à trouver. Pour moi, c'est le meilleur disque de L'Enfance Éternelle. Je les compare aux Virgin Prunes, rien de moins.
Red Wedding – Up And Down The Aisle
Le son typique de la scène de Los Angeles, que tu retrouves chez Wall Of Voodoo par exemple, envahit ce mini-album. Il avait à l'époque bénéficié d'un pressage français sur le label de Yann Farcy, L'invitation Au Suicide. Plusieurs membres du groupe pionnier du queer punk sont aujourd'hui hélas décédés. RIP.
Note que les deux mini-albums ont été compilés par Synthetic Shadows et Killed By Disco Records en 2014.
2+2=5 – Into The Future...
Que serait le monde P&C sans la minimal wave italienne ? Pas plus intéressant qu'un univers sans pizza. La discographie du duo 2+2=5 est assez courte, mais contient cette petite merveille toute mignonne, plus un disque d'ambiance que de tubes, parfait en voiture. Bonne route !
Choix difficile entre Within The Realm Of A Dying Sun et Serpent's Egg, la discographie des Australiens est pleine et complète. Sur ce troisième album, point d'extravagance mais des chansons ciselées par des elfes.
The Grinning Plowman – Days Of Deformity
Sur son premier (court) album, The Grinning Plowman explorait des univers gris et sombres, tout à fait P&C. Le disque alterne orages et éclaircies, rocks et ballades, comme un Birthday Party.
Nikki Sudden & Rowland S. Howard – Kiss You Kidnapped Charabanc
Le duo a produit plusieurs disques qui ne ressemblent ni à ceux de Swell Maps, ni à ceux de Birthday Party, leurs précédents groupes. On y trouve plutôt un blues électrique et strident, souvent minimaliste. Note que la version CD contient cinq titres en plus, dont l'excellent Wedding Hotel.
Area – The Perfect Dream
Plusieurs albums des Américains de Area dans les années 80, je me suis arrêté sur la dream pop du Perfect Dream, qui porte bien son nom. L'utilisation du saxophone peut rappeler Sad Lovers & Giants.
Little Nemo – Sounds In The Attic
87-91 sont les années clés pour Little Nemo qui a sorti pratiquement toute sa discographie dans ces années. Je me suis attardé sur leur premier "vrai" album qui n'a pas pris une ride, contrairement à moi.
Emerald Vein – Land Of The Living
Le disque parfait d'une journée d'hiver au coin du feu, des vrais bijoux se planquent ça et là sur cet album intemporel. Je suis étonné que les copies originales ne valent pas encore une fortune.
Passion Fodder – Love, Waltzes And Anarchy
Theo Hakola dans ses aventures post-Orchestre Rouge a produit plusieurs albums dans la deuxième moitié des années 80, dont ce Love, Waltzes And Anarchy au parfum Bad Seeds : orgues, harmonicas, steel guitar, accents chaloupés, tout y est.
Mome Rath – Sarasvati
Non, ce n'est pas Martyn Bates au chant dans ce groupe puisqu'ils étaient Parisiens. Cet album fera le bonheur de tous les fans de Eyeless In Gaza et pourquoi pas de Tears For Fears.
The Sundays – Reading, Writing And Arithmetic
Entre Harriet Wheeler et Björk, mon cœur balance. Dans l'univers P&C, c'est Harriet qui gagne, rien que pour la beauté de ce debut album.
Felt – Poem Of The River
Difficile de croire que Poem Of The River était déjà le septième album de Felt en cinq ans d'existence. Malgré le départ de Maurice Deebank et sans son jeu de guitare caractéristique, Felt prenait un virage vers le Neil Young classique.