Parmi les disques qui m'ont impressionné durant ma prime jeunesse, certains ont pris avec le temps un peu le goût de la poussière et de l'ennui. Je me demande comment j'ai fait pour écouter ça, ou bien je zappe au 4ème morceau et je range cet objet que je ne garderai peut-être pas encore longtemps. Et puis il y a les disques comme The Hurting qui ont traversé les âges sans prendre une ride, ceux-là on les ressort, ils s'usent.
J'ai dû passer une partie de l'année 84 à écouter ce disque avec un pote, je dirai même qu'on l'apprenait par coeur. On connaissait toutes les paroles de toutes les chansons. Le disque n'était même pas à nous, mais à une copine. J'en avais juste fait une copie cassette. On parlait beaucoup de ce disque, des harmonies de voix, de la précision rythmique, de l'émotion qui se dégageait.
Aujourd'hui, l'album n'a pas bougé, j'en fais toujours un disque de chevet ce qui m'a valu quelques railleries vu le parcours commercial et parfois gnangnan du groupe. Mais même dans Seeds Of Love, j'arrive encore à me faire scotcher par la puissance subtile de la musique de Tears For Fears. Du genre à te coller le refrain de Woman In Chains dans la tête pour une semaine. Bref, Tears For Fears est un groupe à appréhender sans a priori, surtout ce premier album complètement dingue, où les seules fausses notes arrivent sur The Prisoner, morceau étrange et agressif que j'adore comme tout le reste du disque. J'ai toujours eu un petit faible pour Start Of The Breakdown qui clot la face B alors j'ajoute une deuxième vidéo, que tu passes pas à côté. Live. RockPalast, ça devrait te causer. Ph.
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