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Pixies – Bossanova
Je peux chanter à peu près n'importe quel morceau de cet album. Enfin, chanter... Surfer Rosa et Doolittle auraient pu convenir tout aussi bien, 1987-1991 est la période faste des Pixies.
Asylum Party – Borderline
Petite merveille parisienne, Borderline était le second album d'un groupe prometteur qui s'est arrêté à Mère, un autre disque prodigieux, un un plus tard.
Dark Day – Darkest Before Dawn
Certains morceaux de cet album étaient déjà parus sur cassette entre 1984 et 1986, mais le disque n'est sorti finalement qu'en 1989. Il marque un tournant de Dark Day vers des contrées païennes et folk.
Blitz – The Killing Dream
Les trois albums de Blitz sont complètement différents les uns des autres, mais tous sont excellents à leur manière. Sur ce Killing Dream, j'aime particulièrement les lignes de guitare et le son façon Billy Idol.
New Model Army – Impurity
New Model Army s'est formé à Bradford, juste à côté de Leeds - fil rouge du programme si tu suis bien. Impurity, cinquième album et peut-être bien point culminant, démarre avec Get Me Out, un morceau classique du dance floor dark.
The Smiths – Strangeways, Here We Come
Le dernier album studio des Smiths est un genre de testament ou de disque concept où la musique, plus sophistiquée, moins directe, construit un élément à part dans la discographie.
De Artsen – Conny Waves With A Shell
Étoile filante hollandaise, avec juste un album et une compilation de face B, De Artsen reste un joyau à jouer entre Dinosaur Jr et Guided By Voices.
Siglo XX – Fear And Desire
En préparant cette liste, j'ai réécouté tous ces albums en intégralité. J'ai mis Fear And Desire deux fois parce que Siglo XX sont belges...
Glorious Din – Closely Watched Trains
Le chaînon manquant entre Wipers et Joy Division vient de San Francisco. Closely Watched Trains est leur second, magnifique, album.
Mary Goes Round – Sunset
Le premier album (et le suivant) de Mary Goes Round continue de tourner sur les platines P&C depuis le début des années 90, quelque soient les modes. Intemporel.
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Red Lorry Yellow Lorry – Blow
Leeds, ce n'est pas que les Sisters ! Sur son 4ème album, Red Lorry Yellow Lorry utilise le studio de manière plus complète, la production gagne en épaisseur. Ce disque a toujours été mon préféré dans leur discographie, devant le culte Talk About The Weather, plus sec et rêche.
Guided By Voices – Devil Between My Toes
Le début de Guided By Voices annonçait déjà une personnalité affirmée, orientée guitare. Il suffit de jeter une oreille à nouveau sur ce disque pour constater la modernité et la classe des compositions de Robert Pollard. Bonne nouvelle : cet album doit être réédité cette année !
Trisomie 21 – Million Lights - A Collection Of Songs By Trisomie 21
A mon goût le dernier "grand" album de Trisomie 21, Million Lights me procure encore des frissons, comme peu de disques darkwave. C'est toujours un plaisir de les voir sur scène.
Eden – Gateway To The Mysteries
Découverte relativement récente chez les P&C, Eden place l'Australie dans cette liste. Ce premier album mixe des éléments folk avec des structures synth-pop, de la grâce dans le chant, de la subtilité dans les lignes de guitare, pas sans rappeler Cure ou Dead Can Dance.
Joy Of Life – Hear The Children
Hear The Children fait suite à l'excellent EP Enjoy paru en 1985. Autoproduit, rare, il a heureusement été pressé en CD en 1992 sur un disque qui regroupe les deux vinyles.
Swans – White Light From The Mouth Of Infinity
Les deux grands albums de Swans dans cette période, Children Of God et White Light From The Mouth Of Infinity, sont parmi mes favoris dans leur luxuriante discographie. White Light From The Mouth Of Infinity, point culminant, s'étale longuement mais sans temps mort.
For Against – December
Quelle bonne idée avait eu Captured Tracks de compiler en coffret les trois premiers albums de For Against ! Les grands-pères du style emo n'en revendique pas l'origine. Pourtant, tout est là.
Lowlife – Diminuendo
Peut-être un peu moins tubesque que l'abum précédent, le fabuleux Permanent Sleep paru en 1986, Diminuendo reste une valeur sûre à jouer entre un Comsat Angels et un And Also The Trees.
Current 93 – Earth Covers Earth
Une flopée de disques de Current 93 sont parus à la fin des années 80. Je ne les connais pas tous ! Earth Covers Earth est mieux produit que les albums précédents et annonce les bijoux à venir, Thunder Perfect Mind, Of Ruine Or Some Blazing Starre, All The Pretty Little Horses...
Colin Newman – It Seems
Petit goût Peter Gabriel sur ce splendide effort solo de Colin Newman (Wire), It Seems fait partie de ces disques qui se chopent encore à des tarifs raisonnables. Bonne raison pour ne pas s'en priver.
La fin des années 80 a vu plusieurs groupes arriver à l'apogée de leur créativité. Période faste, sophistiquée, bascule vers un retour plus brut estampillé grunge et des groupes nouveaux, tu trouveras donc dans cette liste un bon paquet d'artistes déjà présentés dans ces pages. Pas de hardcore ni de metal bien sûr chez P&C, la présentation couvre largement l'univers post-punk, wave, synth, neofolk, art rock.
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1 à 10
Talk Talk – Spirit Of Eden
Je me rappelle avoir été déçu à la sortie de ce disque : parfois bizarre, impressionnant de virtuosité, le 4ème album de Talk Talk les voyait explorer un nouvel univers, sans tube aucun. Pourtant, le disque s'est ancré, chaque détail justifiant sa présence dans un ensemble rutilant, pour devenir aux fil des années un des disques référence de la fin des années 80.
Depeche Mode – Music For The Masses
Malgré un côté très pop, ce disque a très bien vieilli. C'est même quasiment un album parfait, comme l'atteste le live 101, qui a permis à Depeche Mode d'entrer dans la cour des grands.
The Sisters Of Mercy – Floodland
Premier disque des Sisters composé uniquement par Eldricht après les départs de Marx, Gunn, Adams et Hussey, l'intraitable Andrew a pourtant réussi un unique coup avec cet album, avant de se planter copieusement par la suite. Floodland reste une bête superbe, une pierre angulaire de la musique de party sombre et relativement tubesque.
Psyche – The Influence
Jamais à mon sens Darrin Huss n'a eu collaborateur / compositeur plus inspiré que David Kristian. Ils ont réalisé une merveille de darkwave, originale et authentique, influence toujours magique.
Death In June – The Wall Of Sacrifice
1987-1991 est une période intéressante pour DI6, avec le Brown Book, les splits avec Current 93 ou Les Joyaux De La Princesse, le live Oh How We Laughed. J'ai pourtant choisi The Wall Of Sacrifice pour ses moments gracieux, le morceau éponyme et les hits plus courts comme Fall Apart.
The Cure – Disintegration
Un autre album sophistiqué pour un groupe autrefois plus cru, Disintegration peut être qualifié d'album de la maturité, étrange et inquiétant, mais plus accessible que les premiers disques. Son écoute me procure toujours autant de plaisir.
The Jesus And Mary Chain – Darklands
La compilation Barbed Wire Kisses me plaisait davantage à l'époque, le côté Neil Young un peu baba de Darklands m'ennuyait sur la longueur du disque. Encore un disque de la maturité... qui a bien vieilli !
Sonic Youth – Goo
La production de Ron St Germain tranche avec les disques précédents de Sonic Youth, qui en 1990 débarquait sur Geffen. Finalement, le contenu acidulé et bruyant, parfaitement équilibré pour moi, a ancré le disque dans mes favoris de cette époque.
The La's – The La's
Inclassable et indémodable, le duo The La's est un astéroïde pop folk indie rock qui n'a finalement laissé qu'un album studio, comme d'autres avant lui. Bien pratique pour éviter le débat sur leur meilleur disque.
And Also The Trees – Farewell To The Shade
Plusieurs albums intéressants pour les Trees durant cette période, dont deux cruciaux, The Millpond Years et Farewell To The Shade, ce dernier aura mon vote pour cette liste. Choix cornélien, j'adore And Also The Trees jusque The Klaxon.
Retour sur une année pas si moche que ça au niveau musique. Nous avons fait le plein de galettes de qualité. Un grand nombre de disques ont mis du temps à arriver, l'engouement régénéré des majors companies pour le vinyle contraint les producteurs indépendants à la patience. Certains albums sont donc disponibles en format digital, mais les envois physiques sont suspendus. Nous avons fait avec, certains disques ne sont pas encore effectivement distribués.
Comme les années précédentes, tu trouveras deux listes, les adorables et les remarquables (cette dernière encore à paraître), qui compilent mes coups de cœur 2020, essentiellement dans l’univers post-punk. J'y ai fait la part belle aux indépendants. Le classement subjectif agit comme un simple repère de mon niveau d'approbation. (Ph)
1. Naevus – Time Again (Hau Ruck!)
Les disques de Lloyd James sont toujours très attendus chez P&C. Sur ce 9ème album, on plonge direct dans un rock au parfum Wire. Le CD (format unique) défile dans des tons neofolk peu marqué, intemporel. Je trouve l'album assez proche de mes productions favorites, Truffles of Love (1999), Soil (2001), Silent Life (2007).
2. Ssleeping DesiresS – Exile House (OnderStroom)
Ce disque a déjà été présenté cet année ici même. Totale la balle Xymox en fête, Exile House se chante et se danse à tous les coups.
3. Kalte Nacht – Kalte Nacht (Geheimnis)
Chopé en même temps que l'excellent album de Incirrina, cette obscure nouveauté a séduit les P&C par son assurance et sa justesse. Tout est à sa place, les claviers entretiennent la noirceur façon Kas Product. L'album s’immisce dans le crâne en un rien de temps. Révélation de l'année.
4. Selfishadows – Again (Manic Depression )
Le sieur Daniele Giustra continue son parcours impeccable. J'aime beaucoup son premier groupe The Well Of Sadness. Avec ce 4ème album sous le nom de Selfishadows, il réalise à mon avis sa performance la plus intéressante. Il tape pile où Drab Majesty ou Soft Kill ont plus de mal à toucher la cible ces derniers temps. J'ajoute que le disque ne souffre d'aucune baisse de rythme, pas de remplissage en vue.
5. False Brother – Uncanny Valley (Iron Lung)
Belle réussite pour un premier album ! Le disque est très imprégné du son Total Control, un peu à la manière de Uniform (le groupe d'Atlanta). Il se jette facilement sur la platine, tu enquilles deux trois pas de danse, sourire aux lèvres. Parfait.
6. Protomartyr – Ultimate Success Today (Domino)
Un groupe habitué de nos listes, chaque album est épluché. Celui-ci s'inscrit un peu plus dans une veine art rock, qui permet à Protomartyr de se renouveler. Quelques accents cuivrés donnent une touche très citadine.
7. Graves Of Eden / Midlund – Split MMXX (Brilliant Emperor)
Synthés de donjon, neofolk, médiévaleries réunies sur une cassette ultra limitée. Les deux groupes sont promis à un grand avenir chez les adorateurs de Death In June / Current 93. Graves Of Eden a aussi produit un album en 2020, un peu moins puissant à mon goût que ce split.
Bonne pioche chez HoZac avec la réédition de cette intégrale de Whirlywirld, groupe Australien dans le giron de Severed Heads. J'aime particulièrement les morceaux du premier EP, plus accessibles que ceux du suivant, affamés de sons industriels.
9. Eden – East Of The Stars (Dark Vinyl)
Australie toujours, les iconiques Eden dont les premiers albums passent toujours sur mes platines. Ce petit dernier, outre sa rareté (150 copies), dégage toujours le même sentiment de mélancolie. Cocteau Twins et Eyeless In Gaza dans les parages.
10. Movie Star Junkies – Shadow Of A Rose (Teenage Menopause)
Incursion en territoire synth punk grâce au Movie Star Junkies, qui se sont posés dans des ambiances un peu plus détendues, limite folk blues, sur ce nouvel album. Tu as droit à des morceaux mélodiques très bien sentis, faciles à chanter sous la douche.
11. Kühle Matrosen – 1982 km/HH (Kernkrach)
Compilation d'un groupe synthwave allemand possiblement enregistré au début des années 80. Le mystère plane. We are the robots.
12. Convex Model – Quantity Of Motion (Hertz-Schrittmacher)
La fin des excellents Human Puppets a engendré plusieurs groupes dont Doric et Data Fragments. Nick Kapantzakis quant à lui est allé formé Convex Model dont le 2ème album est paru en mars 2020. Le son me rappelle The Head On The Door, quand la voix tire davantage dans le Closer. De bonnes références, une belle écriture, je suis séduit.
13. Man Eat Man Eat Man – Man Eat Man Eat Man (Wooden Lung)
Tout l'art du dièse et du bémol résumé sur ce mini-album. C'était la première production du sieur Lloyd James cette année, un disque cependant enregistré depuis un certain temps (2008-2010) et jamais édité jusque maintenant. On pense Swans, Foetus, et bien sûr Naevus.
14. Wire – Mind Hive (Pinkflag)
Quelque chose comme le 17ème album de Wire ? Pas forcément étonnant donc d'y sentir un goût de déjà-vu. N'empêche, le disque se glisse toujours à l'endroit dans les oreilles, il dessine un smile on your face sans aucun effort. On n'y trouve pas vraiment l'excellence de 154 ou de Chairs Missing, mais à l'impossible nul n'est tenu.
15. Die Letzten Ecken – Die Letzten Ecken (Static Age)
Nouveau groupe de Berlin composé de membres de, entre autres, Gesture et AUS, Die Letzten Ecken apporte une touche hyper synthétique, minimale, à base de DAF et de Grauzone. Le disque ne contient que sept titres. Prometteur.
16. Nina Harker – Nina Harker (Animal Biscuit, La République des Granges, Le Syndicat des Scorpions)
Découverte de la scène française, barré comme autrefois Rien Virgule ou Les Morts Vont Bien, ce premier album de Nina Harker séduit par sa profusion et sa justesse. Foutraque certes, mais captivant du début à la fin.
17. Christine Plays Viola – Fading (Manic Depression, Icy Cold)
Dans le radar des P&C depuis leur album précédent, les Italiens de Christine Plays Viola intègrent mon classement cette année en partie grâce à Showdown At The Mirror, un des meilleurs morceaux synthpop que j'ai pu écouter en 2020. Ambiance Tears For Fears, Eyeless In gaza.
18. Die Reinheit Des Herzens – Die Reinheit Des Herzens (Rotten Totten)
Compilation discographique de ce groupe de synthwave minimale qui avait autoproduit 3 cassettes dans les années 80. Le jeu de guitare donne un petit côté angulaire, no wave. 26 morceaux en tout sur le disque, destiné à devenir un petit classique du son minimal allemand 80's.
19. Iamnoone – A Primitive Trinitas (Cold Transmission Music)
Décidément inspirés nos compères Italiens cette année, le duo Iamnoone présente un premier album dans un style assez proche de celui de Preoccupations : son léché, voix relativement similaire, ambiances rock gothique, guitare chorus. Parfait pour ton dance floor privé.
20. QEK Junior – Ausverkauf (Young And Cold)
Réédition du CD de 2009, 1ère parution en vinyle, ce disque aurait pu émerger dans le catalogue Detriti tellement il est pile dans le style. Ça danse et c'est froid comme un bout de verre dans un squat en hiver.
21. Dame Area – La Soluzione É Una (Màgia Roja, B.F.E)
Voilà que les groupes espagnols (catalans) se mettent à chanter en italien. Avec un certain talent ceci dit. Je trouve que Dame Area a trouvé son type de son sur ce EP. Très synthétique, minimal, cru, avec une voix féminine en alerte, dans une ambiance plus industrielle que pop.
22. Fearing – Shadow (Funeral Party)
Le disque de Fearing ne correspond pas vraiment à ce que j'attendais, c'est-à-dire une suite assez fidèle des 2 premiers maxis. Intéressant, mais parfois stérile. Décevant donc. Reste quelques morceaux inspirés dark new wave qui passent tout seul.
23. Delphine Coma – Tortuosa (Swiss Dark Nights)
Légère déception aussi avec le 2nd album de Delphine Coma dont j'espérais mieux. Le disque semble s'étirer en longueur, morne. C'est bien dommage car j'aime beaucoup le clonage de la voix du sieur Eldritch. L'ensemble se laisse quand même bien écouter, sans être bouleversant.
24. HøRD – Bodies (Avant!)
Nouvelle production intéressant du projet HøRD, le 3ème album me rappelle un peu Jessica 93 en version synth, voire parfois presque techno.
25. Morthem Vlade Art – Afternoons (Infrastition)
Inclassables, mais de plus en plus proches de Wire dans l'ensemble de son oeuvre, les Morthem Vlade Art présentent un nouvel album à la fois léger et sombre. Quelques perles et aussi quelques morceaux plus anecdotiques sans doute trop pop pour moi.