samedi 17 septembre 2016

Polyrock - Changing Hearts

Il aura fallu des années et une compilation avec Bow Wow Wow, le second groupe managé par Malcolm McLaren, pour que je pose enfin les oreilles sur ce groupe. New York New Wave, Polyrock sonne quelque part entre Wall Of Voodoo et Roxy Music, entre les Cars et Wire. Poussés par une rythmique exemplaire digne de la scène noise de Chicago, transcendés par des synthés produits par Philip Glass, rien que ça, ils ont fait deux albums. Ma préférence va au second.


Avec Glass aux commandes, le son est résolument moderne et les disques n'ont pas vieilli. J'ai lu beaucoup de comparaisons entre Polyrock et les Talking Heads, et je me demande bien pourquoi : ils sont à l'opposé du spectre New Wave. On peut aimer les deux, mais les différences sont significatives. Polyrock a une approche plus froide, minimale et pop de la musique. On pourrait presque parler de darkwave à guitare.


Si tu as écouté les derniers Wire, en particulier le tout dernier Nocturnal Koreans, tu noteras des similitudes, bien audibles sur Like Papers On A Rack.






Pour moi, Polyrock était en avance sur son temps. D'où peut-être leur relative confidentialité. Ce genre de chose est toujours difficile à expliquer. Le groupe continue de susciter la passion trente cinq ans après. Je ne serai pas surpris, mais ravi, d'entendre quelques reprises de Polyrock ça et là sur des albums en 2016.



Grâce au web, le disque n'est pas (plus) difficile à trouver, il se brade à 5 euros comme pas mal de disques passés sous le radar. Une pierre angulaire qui ne coûte pas un bras, c'est assez rare. (Ph)



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