vendredi 26 août 2016

Pig Eyes - Pig Eyes (2nd album)

Quand un groupe se déclare inspiré par Pink Floyd, Iron Maiden et Butthole Surfers et qu'il joue avec deux batteurs, soit ce qu'il fait est absolument mauvais et tu pries Odin de ne jamais reposer les oreilles dessus, soit la magie opère et Odin est content.



6 morceaux et une demi-heure de plaisir sur ce second album de Pig Eyes dont le premier ne m'avait pourtant pas tellement plu. Quel changement ! Leur musique est beaucoup plus aboutie, basculant du monde stoner rock au post-punk, avec ça et là des bribes déjà entendues mais jamais assemblées de la sorte. Le premier morceau Dirge, sonne assez noise. Le second, tout en finesse, s'aventure jusque la B.O. étrange que ne renierait pas Wire. Le quatrième, Silver Dad, le plus puissant, ouvre les portes du Valhalla sludge.
Difficile de choisir, encore. Alors voilà l'oeuvre en entier. (Ph)


jeudi 25 août 2016

Parade Ground - Rosary

Fondé dans les années 80 par les frangins Pauly, le groupe existe toujours et Parade Ground sort plus ou moins souvent du bois pour livrer un bout de musique.



Ce Rosary n'est pas si vieux. Il date de 2007. Il s'écarte de la piste EBM / synth pop / post-punk tracée jusque là pour explorer des mondes moins faciles d'accès, aux relents industriels dont les émanations ont des effets psychédéliques.


Ce Happy At All est presque le morceau le plus dansant du disque. On plonge franchement dans une zone de textures sonores impopulaires et rêches au fil de l'album. Je suis pourtant envoûté comme devant un dessin de Giger.



Je n'ai pas trouvé de streaming complet pour ce disque, tu feras peut-être mieux que moi. Sinon, tu peux toujours acheter le CD... Par contre je suis retombé sur une compilation de leurs premières années plus post-punk. Juste . (Ph)
 


mercredi 24 août 2016

Blue Krishna - Repeat Until Death

Chopée en même temps qu'une cassette de Ritual Howls, cette intrigante démo oscille entre le shoegaze de The Jesus & Mary Chain et une dark wave plus minimale, avec quelques touches neo folk sur certains morceaux. 



Side-project de Body Of Light, Blue Krishna se distingue par une approche plus organique, plus sensible, qui me plait d'avantage. 




Il existe une autre cassette de Blue Krishna, Youth In Chains, très chouette également. Malheureusement pas facile à trouver, elle se déclinerait très bien en vinyle je trouve. J'adore le premier morceau en particulier. Il me donne envie de voyager. (Ph)



vendredi 19 août 2016

The Cure - The Top

Tu seras peut-être surpris d'appendre que mon album préféré de Cure est The Top, à peu près à égalité avec Pornography. 



The Top n'a pas spécialement bonne réputation, trop coloré pour certains, trop sombre et violent pour d'autres, c'est un disque que j'avais beaucoup de mal à passer en soirée, les copains / copines préférant Three Imaginary Boys ou The Head On The Door. Finalement, j'y reste vachement attaché. V'là les titres sur le disque, que du très bon : 

Shake Dog Shake 
Birdmad Girl 
Wailing Wall 
Give Me It 
Dressing Up 
The Caterpillar 
Piggy In The Mirror 
The Empty World 
Bananafishbones 
The Top

Ces morceaux ont pour moi tous une gueule de classiques, de vraies chansons qui se distinguent toutes les unes des autres avec chacune une identité forte, un son barge, parfois à la limite du psychédélisme. Avec comme point culminant The Empty World.


Quoique Give Me It envoie bien aussi.



L'album se termine dans un fatras dépressif où Robert Smith excelle. The Top, le morceau, représente ce qu'on fait de mieux en dark wave, comme si la chanson était hantée. Le refrain a beau simuler un sourire, la douche glaciale reprend à chaque couplet. 


Comment ne pas réécouter le Mur des Lamentations (Wailing Wall), maelstrom de sons lacérés, de chorus impeccable, de texte mystique ?

And on and on as the night drew in
Through broken streets 
That sucked me in
My feet were bare and cut with stones
With walking to the promised land



Juste la base. (Ph)








lundi 15 août 2016

Drab Majesty - Careless

Californie toujours. Deb DeMure n'en est pas à son coup d'essai. En quatre ans, il a sorti plusieurs EPs avec son projet solo Drab Majesty, mais avec son premier album Careless (Dais Records 2015) il enfonce le clou au-delà du raisonnable. Je suis scotché.



Si la production générale du disque m'a immédiatement rappelé Depeche Mode, en creusant le disque j'ai noté de bonnes similitudes avec d'autres dinosaures des 80's comme Clan Of Xymox, The Essence ou Mary Goes Round. Et avec le grand Gary Numan bien sûr.


Il suffit de dépasser le côté certes générique du son de Drab Majesty pour s'apercevoir de la qualité de composition. Très peu de chansons anecdotiques sur le disque. Pas de monotonie non plus. L'album est riche et passe facilement le cap des vingt écoutes, sans me lasser. 



Il existe même un CD discographique de Drab Majesty au cas où tu veuilles creuser ses premiers travaux. Dais records toujours. (Ph)


mercredi 10 août 2016

Second Still - Early Forms

De la bonne cassette en provenance de Californie pour poursuivre la fiesta. Musique sombre, guitare pleine de chorus, timbre de voix façon Swann Danger, voici quelques éléments plaisants. Les quatre morceaux sur la démo présentent bien.


J'ai découvert ce groupe sur un flyer d'un concert avec Soft Kill et j'ai écouté par curiosité. 


Froid, dépouillé, strident, intemporel. Mon morceau préféré se cache à la fin de la cassette. Le son de basse à la Simon Gallup me tue.



Problème : je ne peux pas mettre des morceaux tirés de cassettes sur mes mixtapes. Je ne peux mettre que du vinyle. Il faudra qu'un gentil label presse cette démo ou que je trouve une solution. On en reparle bientôt. (Ph)




lundi 8 août 2016

Pankow ‎– Freiheit Fuer Die Sklaven



En 1987, plein âge d'or de l'EBM, nous nous faisions régulièrement secouer en club par les syncopes et les beats d'ostrogoths italiens qui savaient manier le sampler avec dextérité. 30 ans plus tard, je trouve que cet album a très bien vieilli.


J"ai toujours été un grand fan de David Lynch, c'est un plaisir de réentendre la petite musique de Eraserhead.



L'album explore différents axes, toujours avec classe. On trouve une reprise de Prince bien déjantée, quelques plans lents plus proches de l'indus et cette version dub un peu speed de Gimme More. Pas pris une ride, pas comme moi ! (Ph)


samedi 6 août 2016

Father Murphy - Anyway Your Children Will Deny It

Father Murphy est un des derniers groupes que j'ai découvert non pas sur disque, mais sur scène lors d'un festival organisé par Arrache-Toi Un Oeil - les maîtres de l'affiche sérigraphiée - à Paris. Leur aplomb, la puissance et la subtilité de leur musique m'avait transporté. J'étais reparti avec plusieurs disques dont ce "Anyway Your Children Will Deny It" qui constitue pour moi leur chef-d'oeuvre.


Des références comme les Swans, Cheval De Frise ou Sol Invictus peuvent t'aider peut-être à situer le groupe. Neo folk assez bruyant, acrobatique parfois, Father Murphy réussit la performance de créer une musique originale tout en gardant des lignes mélodiques assez simples. J'ai pu lire quelques chroniques désagréables (Abus Dangereux) en me disant que, décidément, il n'est pas facile de sortir des sentiers battus.



Je ne doute pas que cet album constituera un classique du genre industriel dans quelques années, à côté d'autres sorciers contemporains comme Coàgul dont on parlera certainement bientôt. Tu pourras t'écouter le disque et les autres albums de Father Murphy sur leur bandcamp. (Ph)




jeudi 4 août 2016

Qual - Sable

Monsieur William Maybelline abandonne quelques temps la new wave de Lebanon Hanover pour plonger tête baissée dans son projet solo, nettement plus dark.


Si tu as aimé Contrepoison, ce Sable devrait te remplir de joie. Rempli ras la gueule de synthés oppressants mais sachant danser un minimum, il ne fait pas tâche parmi la multitude d'excellents disques sortis par Avant!


J'aime bien aussi les morceaux plus atmosphériques aux ambiances industrielles. Extrême dans sa noire nonchalance. (Ph)