samedi 29 octobre 2016

Gold Class / Lunch / Branches / Sextile / Institute

Ces cinq albums découverts en 2016 rejoignent la liste déjà longue des meilleurs disques de 2015, qui comme toute bonne liste mérite d'être revue de temps en temps.


Gold Class - It's You (Felte)



Des accents Morrissey plein la bouche, la musique ronde et tonique des ces Australiens s'apparente à la new wave la plus rock.  Pour un début, It's You est un coup de maître. Fin, simple, inspiré. En plus le groupe assure sa mère sur scène, leur prestation parisienne constitue le meilleur concert que j'ai vu depuis longtemps, carrément.




Lunch - Let Us Have Madness Openly (Mass Media)



Ce disque fait suite à un premier album paru uniquement en cassette et déjà prometteur. Leur style a évolué d'un garage punk new wave à un post-punk plus sombre, terriblement groovy. La musique de Lunch ne se révèle pas tout de suite, je suis passé au travers à la première écoute, je ne trouve d'ailleurs pas la position des morceaux sur le disque très judicieuse. J'ai eu la surprise de découvrir dans l'équipe d'enregistrement des membres de Deathreat et de From Ashes Rise. Comme quoi, le hardcore punk mène à tout.



Branches - Old Forgotten Places (Branches)



Comme le suggère la pochette, les Italiens de Branches proposent un peu de fraîcheur par une cold wave qui ressemble un peu à celle de Drab Majesty, et donc de Gary Numan et de Tubeway Army : du synthé planant, de la chaloupe dans le rythme, des harmonies vocales bien senties. Old Forgotten Places s'impose peu à peu, au fil des écoutes, jusqu'à ce qu'on se rende compte qu'on le connait par cœur. Un incontournable de 2015 difficile à trouver, même pas dispo en vinyle. Quel dommage !




Sextile - A Thousand Hands (Felte)




Paru sur l'excellent label Felte, ce disque aurait aussi pu être publié par In The Red tant les influences garage restent présentes. Mais on a affaire ici à une forme sophistiquée, presque noise, qui me rappelle Protomartyr par moment. L'album me fait taper du pied du début à la fin, les morceaux s'accrochent à mes neurones comme une infection. Tout à fait le genre de groupe dont je me délecterais sur scène, à condition qu'il n'y ait pas trois groupes de pop parisiens qui jouent avant...




Institute - Catharsis (Sacred Bones)



Un des deux disques de cette liste, avec le Lunch, sur lequel je n'ai pas flashé à la première écoute. Heureusement pour moi j'y suis revenu plus tard, et si cet album est moins génialement cru que les premiers EP du groupe, il s'installe tranquille et je me demande aujourd'hui comment j'ai fait pour passer à côté tellement c'est évident que nous tenons là un magnifique joyau post-punk. Feel like dancing? (Ph)



samedi 15 octobre 2016

Soft Kill - Heresy

L'année 2016 pourrait bien être celle de Soft Kill. On vous a déjà présenté le premier album. Voici la suite.



Six titres sur cet LP qui va à l'essentiel. Il s'ouvre en grande pompe avec un morceau baptisé Grand View, aux accents très pop British. Le meilleur reste à venir. Violent Mind bascule dans la coldwave comme ils savent si bien la faire et lance le disque définitivement. Selfish Love et Heresy sortent aussi du lot. Tu les retrouveras au rayon tuerie.






En août 2016 est aussi parue une cassette six titres : Feel Of The Knife - Cercle Social records, avec des versions inédites de morceaux déjà connus, dont une splendide reprise de Cure, The Figurehead sur l'album Pornography.



2016 toujours, on devrait avoir droit à un autre album à paraître sur le très métal Profound Lore. Les premiers morceaux s'annoncent très pop. A suivre. (Ph)




lundi 10 octobre 2016

Rosalux - Rosalux

Y'a un paquet de trucs actuels que j'ai pu découvrir grâce à Dave Cantrell. En plus d'organiser des concerts et un festival, le gazier dénonce un max de bons groupes, comme Rosalux.



Cet album, paru uniquement en cassette sur un label argentin, se pose délicatement dans un tourbillon de neige. Cold wave. Peu importe l'étiquette, seul compte le son. Celui de Rosalux dépasse largement toutes mes espérances. Bien sûr on entend parfois les Cure à l'horizon, mais je suis pas du genre que ça dérange. Je dirai même que c'est un peu ce que je cherche.



L'album compte neuf morceaux et pas de remplissage. Il glisse de bout en bout avec des moments remarquables comme le titre en collaboration avec Jamie Stewart de Xiu Xiu.


De la Turquie à l'Islande en passant par le Canada, l'Argentine, la Russie, l'Australie, le post-punk est joué partout. Si les références, souvent les mêmes groupes anglais, ne varient guère, les nouvelles moutures proposent des saveurs diverses et variées en incorporant leur propre culture. Tant mieux pour nous, ça laisse de la place pour la surprise.
Les textes de Rosalux s'écrivent et se chantent en Espagnol, ce qui peut rappeler un petit côté New Wave de Paralisis Permanente ou de Claustrofobia, mais finalement je les trouve plus proches de ces groupes actuels qui fleurissent partout tels des chrysanthèmes sauvages. Et je te laisse juger par toi-même avec l'album en entier. (Ph)


dimanche 9 octobre 2016

The Jesus And Mary Chain ‎- Barbed Wire Kisses

Étonnamment, mon disque préféré dans l'impressionnante discographie des frangins Reid est une compilation de singles, de faces B et autres morceaux rares et reprises lo-fi



Je n'irai pas jusque définir leur musique puisqu'ils sont inclassables, utilisant sans vergogne différents codes. Punk, shoegaze, surf rock, no wave, tous passent à la moulinette et en ressortent habillés pour l'hiver. Si tu ne connais pas du tout The Jesus And Mary Chain, disons qu'ils font le pont entre Suicide et My Bloody Valentine, pour citer quelques autres références. Attends-toi donc à un niveau de feedback assez élevé, à du rock tantôt fainéant, tantôt acide, souvent maussade, toujours captivant.



A la différence des deux albums magiques Psychocandy et Darklands, Barbed Wire Kisses présentent des facettes plus roots, dépouillées, assez proches du Live. C'est un disque inépuisable, que j'ai écouté un nombre invraisemblable de fois depuis sa sortie. Comme la compil' des Sisters Of Mercy "Some Girls Wander By Mistake", elle prend des allures de best of des jeunes années du groupe. La voici dans son entièreté. (Ph)