vendredi 26 mai 2017

Drab Majesty - The Demonstration

L'art de l'arpège et des delays étirés à l'infini dans des voix surnaturelles. La méthode de Drab Majesty est simple, un brin répétitive, bigrement efficace.



Si tu ne connais pas du tout Drab Majesty, le Disintegration de Cure peut servir de repère. C'est dans ce genre d'univers plutôt lent et planant qu'officient les Californiens. La recette est connue et éprouvée depuis les Chameleons et And Also The Trees. J'utilise la comparaison avec The Cure à dessein puisque le pont de Not Just A Name m'y fait grave penser. Ecoute donc ce morceau jusqu'au final.


Comme son prédécesseur, The Demonstration se décline en une série de perles, précieuses, fines, mais aussi sombres et mystérieuses. Me voilà, une fois encore, tout envoûté. (Ph)




dimanche 21 mai 2017

Martial Canterel ‎- Gyors, Lassú

Sean McBride, alias Martial Canterel, a produit une petite dizaine d'albums depuis 2002. Certains ont connu l'honneur du vinyle, d'autres pas, mais tous méritent le coup d'oreille, en particulier le disque de 2014 édité par l'excellent label Dais records (Drab Majesty, YOU., King Dude, etc.).



Complètement synthétique, l'univers minimaliste de Canterel n'en est pas moins riche et renouvelé. C'est un vrai tour de force. Quand tant de Depeche Mode et de U2 peinent à retrouver un semblant de vibration inspirée, Martial Canterel assène ses idées, morceau par morceau, et nous projette dans le vide entre les prods Warp (Artificial Intelligence) et l'EBM indus de Parade Ground. 




Une fois que tu auras bien désossé ce disque, il t'en restera une bonne dizaine d'autres à explorer avec joie. Je te suggère de commencer par le mini-album Empire, que j'aime juste autant. (Ph)

mercredi 17 mai 2017

Unreal Thought ‎– Isolate The Mind

C'est en voyant cette cassette en solde dans la sympathique boutique Sorry State que je me suis dit qu'il était temps que j'en parle. 



Le premier album de Unreal Thought date de 2014. Il n'est paru qu'en cassette. Avant de choper l'objet, j'ai été séduit par le côté cold, un peu à la Wipers, de certains titres comme Lost In Time. Tout à fait ma came : post-punk en trio, sans claviers, production lo-fi, et surtout un bon sens de la mélodie comme leurs compatriotes canadiens Safewords.


J'imagine que certaines de ces chansons se retrouveront dans quelques années sur des compilations de morceaux perdus, les Killed By Death du futur sont donc encore à attraper dans le présent. 


Depuis cet album, ces jeunes gens très actifs, qui participent à une multitude d'autres groupes, ont produit un second album, Amateur Comfort, qui confirme tout le bien que je pense d'eux. L'intégrale de leur oeuvre s'écoute ici. (Ph)



dimanche 14 mai 2017

The Doctors - Unterwelt

En général, les prescriptions du label Manic Depression (Paris) m'offrent une cure de jouvence. De Frustration à Last Night en passant par The Agnes Circle, la liste des bienfaits circulaires est déjà longue.


Les Docteurs de Bordeaux opèrent sans anesthésie, mais avec délicatesse. Bien campée sur ses machines, la zik oscille entre EBM et post-punk. Ou comment la jouer electro, mais pas trop. L'album est court, 7 titres, mais suffit à convaincre du potentiel des jeunes gens, modernes eux aussi.



Comme tu l'auras remarqué, les Docteurs se parfument au Kas Product et au Killing Joke, dont j'ai également gardé quelques flacons. Au delà de l'odeur, le CD renferme un paquet d'excellentes chansons qui provoquent ivresse et plaisir. Les accroches mélodiques se mémorisent sans coup férir. Tiendrions-nous là un futur classique ? En tous cas, une version vinyle serait bienvenue.



L'ensemble du disque est à écouter ici. Les Docteurs consultent sans rendez-vous. (Ph)