vendredi 29 juillet 2016

Private Pact - Purity

Excellente séquence de disques édités ou réédités par Mass Media rds ces derniers mois. Cette fois la bonne pioche est un groupe danois qui surpasse directement ses collègues, même ceux qui portent le nom d'une chanson de Joy Division. Private Pact oscille entre neo folk et goth punk, entre Death In June et Sisters Of Mercy, en proposant une zik minimaliste carrément chouettos, parfois même sérieusement tubesque.


Purity est paru en CD il y a trois ans déjà et m'est passé complètement à côté. Heureusement que cette réédition en vinyle vient mettre l'accent dessus, je pourrais écouter ce morceau "Everything" en boucle du matin au soir. 



L'album est finalement assez varié, si on veut, dans un registre assez sobre et sombre. J'y entends du Xiu Xiu, du Ritual Howls, du Nick Cave. De quoi rester scotché à la platine, à regarder le plafond tourner.


ça s'écoute sur leur bandcamp, en entier et dans l'ordre. Et pour le plaisir, une petite vidéo en concert. Everything, toujours. (Ph)




mardi 26 juillet 2016

Malaïse - Hearts Of Darkness

Un nouveau Malaïse entre nous ? Mais oui, certainement et avec plaisir.
J'ai survolé les morceaux sur leur bandcamp avant d'entrer en possession du LP Hearts Of Darkness. A la découverte du vinyle, je me réjouis d'avance : la pochette est vraiment belle, très sombre, avec le visuel de Malaïse en impression noire laquée sur fond noir, le nom du groupe et le titre du LP au dos.



 A l'intérieur : titres, prénoms des membres du groupe, infos sur l'enregistrement, noms des 6 labels et la mention « no thanx no apologies ». Ach! Fébrilement, je m'attends donc à me faire enfouir au fin fond des ténèbres à l'écoute du 2ème opus de ce trio lyonnais/messin. Et finalement... non. A l'image du morceau The Screen, ça joue dans un registre pas si sombre que ça.


Depuis sa première écoute, ce bel objet a eu le temps d'attraper les traces de mes sales doigts et la galette a déjà tourné pas mal de fois sur la platine. Allez, je ne vous cache pas que j'avais déjà bien accroché la K7 et le 1er LP de ce groupe de punk new wave. Oui, la voix de la chanteuse / bassiste / percu Ciara rappelant tant Siouxsie (ça y est... c'est dit) et Oli (Death to pigs, Strong as ten, Zone infinie, entre autres) à la batterie, c'est ma came. Avec les guitares de Julien (Death to pigs, Gouffre, YRSEL, entre autres aussi) sur tous les morceaux, on gagne en nappes et mélodies. Totale maîtrise et en plus, la sombritude n'est pas tout à fait loin, à l'exemple de Gold Teeth...



C'est probablement mon morceau préféré avec le dernier et dubisant Hearts Of Darkness.
Au final, ce LP regorge d'influences bien digérées, et cela explique peut-être que, contrairement à certains groupes estampillés post punk où j'ai l'impression d'entendre plusieurs fois le même morceau, sur ce nouveau disque de Malaïse, ce n'est pas le cas. J'ai hâte d'entendre ces morceaux sur scène.
Well done aux labels ayant participé : Les Disques De La Face Cachée, 213 Records, Deviance, Acide Folik, Tendresse Records, Mon Cul C'est Du Tofu et Donnez Moi Du Feu. Filez leur acheter ce disque (HEll).

dimanche 17 juillet 2016

Passion Armée - Démo 2007

Si l'originalité n'a jamais suffit à faire un bon disque, loin s'en faut, il est agréable quand on est noyé dans un marasme répétitif d'entendre une approche différente. En 2007, la scène punk hardcore française se nourrissait essentiellement de screamo et de crust de salon. Je distribuais moi-même des tas de disques et de démos assez génériques. Ce CD-r est donc arrivé à contre-courant. Je ne me suis pas méfié au début, mais sur les bons conseils d'Alex Ratcharge j'ai posé dessus une oreille curieuse.



Basé à Lyon, Passion Armée avait un sens prolétarien aigu qui m'a toujours trompé et fait penser qu'ils étaient de St Etienne, le pôle le plus radical de ce coin de France. J'ai pu lire quelques raccourcis les situant entre Joy Division et Crass. C'est assez juste je trouve, même si l'absence de sophistication dans leur son me rappelle d'avantage The Fall ou Wire. Les textes, en français ou en anglais, abordent des sujets personnels sous un angle libertaire.



Un album qui reprend une partie des morceaux de la démo est paru en 2010, juste avant que le groupe ne se sépare. Gâchis. (Ph)