dimanche 27 août 2017

The Astronauts - Peter Pan Hits The Suburbs

Ce premier album des Astronauts nous ramène encore une fois en la sainte année 1981. Ils n'ont jamais déçu depuis et tous leurs disques mériteraient une chouette réédition comme celle réalisée par La Vida Es Un Mus pour Peter Pan Hits The Suburbs.



Assez proche de The Mob ou Desperate Bicycles, les Astronauts montrent la face la plus délicatement dépouillée du post-punk. Peter Pan Hits The Suburbs pourrait être une bande originale subsidiaire de Harold et Maude.


Les morceaux varient en rythme et en sons au long de l'album qui n'a pas l'aspect parfois monotone du post-punk. J'ai un faible pour ceux qui drainent le plus de mélancolie et qui évitent les passages foufous psychédéliques. Le disque est pratiquement inusable tant il est bien composé.





Jusque In Defence Of Compassion, les cinq albums de The Astronauts méritent le détour. Un de mes morceaux préférés (Behind The Mirror) se trouve d'ailleurs sur ce cinquième disque. Les vinyles sont assez rares, je ne les ai jamais vu ailleurs que sur Discogs. Il est vraiment temps de les rééditer. (Ph)


samedi 26 août 2017

Soft Kill - Choke

Suivi à la loupe dans toutes ses initiatives par P&C, Tobias Grave se trouve un refuge nouveau chez les hardos de Profound Lore et sort un disque de pop romantique.


Quoiqu'un peu trop léger à mon goût, le disque a trouvé sa place dans mes favoris de 2016 grâce à son atmosphère new wave en diable. Les amateurs de The Sound et des Chameleons s'y retrouveront tout de suite. Les guitares pleines de chorus envahissent l'espace et nous perdent.


Certains morceaux comme ce Lost étaient déjà parus auparavant sur des disques ou cassettes limités. Ça n'empêche pas l'album d'être cohérent et de donner envie de le jouer encore et encore. N'est-ce pas là le principal ?


Nous continuerons donc à suivre les aventures de Tobias en espérant qu'il trouvera le temps de composer pour Blessure Grave, qui reste mon préféré, et The Criminal World, dont on parlera ici bientôt sans doute. (Ph)

mercredi 23 août 2017

Modern Eon - Fiction Tales

La réputation de Modern Eon est parvenue jusque moi via Dead Or Alive puisque le clavier Tim Lever joua dans les deux groupes. Ils n'ont pas grand chose en commun, Fiction Tales, suite de rêveries magnifiques, sonne à la porte de 4AD et autres Cherry Red records.



Je m'étonne que cet unique album soit encore assez facile à trouver d'okaz. La new wave de Liverpool a rarement atteint ce niveau de perfection et annonce un mouvement darkwave prenant de l'ampleur en l'an de grâce 1981.



Si jamais je liste un jour ici mes disques préférés de 1981, celui-ci y trouvera sa place, discrètement, près de Cocteau Twins ou X Mal Deutchland. Ce n'est pas vraiment un album démonstratif, il joue plutôt sur les nuances, mais quasiment tous les morceaux sont parfaits. On se lance, on se laisse gagner. Quel dommage qu'il n'ait pas eu de suite. (Ph)


jeudi 10 août 2017

Staccato Du Mal - Sin Destino

Alors que vient juste de paraître le nouvel album du sieur Ramiro Jeancarlo, Les Amants, et qu'il me tarde de l'écouter, petit flashback sur son premier opus qui date déjà de 2011.


De l'excellente darkwave de Miami, pas très éloignée du son de Martial Canterel mais avec les accents plus industriels, plus durs de Contrepoison. ce Sin Destino passe d'un trait comme un très bon alcool, un peu costaud, mais délicieux. Ses sons synthétiques marchent parfois dans les pas d'un Kraftwerk qui aurait passé le cap des années 2000. C'est riche, surprenant, inusable.


Le disque se trouve encore assez facilement à un prix raisonnable. Un futur classique del futuro à mon avis, un des meilleurs parmi tous les projets du gazier. Favori. (Ph)


lundi 7 août 2017

Forseti - Windzeit

Pas forcément besoin d'instrument électronique pour intégrer P&C, l'acoustique suffit tout à fait. La musique de Forseti s'inscrit dans le sillage de Death In June et de Fire + Ice, néofolk fluide et délicate.


Les disques de Forseti sont rares et hors de prix. Peut-être est-ce du à l'histoire d'Andreas Ritter, diminué par une crise cardiaque et incapable de poursuivre ? Ils valent pourtant la peine qu'on les cherche. J'apprécie les arpèges et les enchaînements subtils, le dépouillement de la production et la poésie qui se dégage de la voix. 



Les très bons morceaux pullulent sur les deux albums, le choix est encore une fois difficile. Néanmoins tu auras la possibilité de les trouver facilement à télécharger, si jamais tu ne l'avais pas déjà fait. (Ph)



dimanche 6 août 2017

Haldol / Ostavka

Deux nouvelles excellentes sorties du label breton Symphony Of Destruction méritent un petit clin d’œil. 

Haldol ‎– The Totalitarianism Of Every Day Life


Ce second album est assez différent du premier, il suit l'évolution amorcée lors du précédent EP. Exit le hardcore punk générique, Haldol produit maintenant une mouture plus personnelle faite de death rock, de post-punk avec une guitare au son noise tendance Black Flag période My War. La ligne est donc assez dure, l'écoute du disque peu reposante malgré une importante variation entre les morceaux. Comme The Coltranes, Haldol est imprévisible et difficile à étiqueter. 


Le groupe ne sort pas de nulle part, le batteur par exemple jouait dans Bad American et dans The Stasi. De bonnes références il me semble, dans la lignée Touch & Go.


Ostavka - Ostavka



Après avoir fait paraître un 7" sympa l'an passé, les bretons récidivent avec un cinq titres sur un 12". Mini-album, EP, on ne se sait pas trop. La musique guidée par la voix hypnotisante de Nina emprunte le chemin cold wave défriché par Siouxsie et entretenu depuis par des centaines de groupes, de The Veil à Pleasure Leftists. Rien de révolutionnaire malgré le vernis anarcho-punk des textes, le disque séduit par sa qualité de composition et une exécution sans faille, en place. Il me fera patienter jusqu'à un premier véritable album que j'espère varié et débridé. (Ph)



jeudi 3 août 2017

Mary Goes Round - Sunset

J'ai raté le concert de Mary Goes Round à l'Usine de Reims avec And Also The Trees et celui à Paris avec Little Nemo et Asylum Party. Regrets éternels. Pourtant j'adorais le groupe de Cécile Balladino et Jérôme Avril. Leurs deux premiers disques ont longtemps squatté ma platine, surtout Sunset le mini-album de 1989.



Surtout ne pas se fier à l'illustration. La musique de Mary Goes Round a plus à voir avec les Cure qu'avec Zappa. Elle est difficile à dater et reprend en nombre des éléments du post-punk 81. Intemporelle, elle continue de l'être puisque le disque n'a jamais sonné aussi bien qu'aujourd'hui.



Le premier album 70 Suns In The Sky est également assis au chaud dans ma collection. J'ai moins goûté les deux albums suivants à l'époque et une tentative récente m'a dissuadé de les acquérir. Il y a sans doute quelques bonnes chansons dessus, mais rien de comparable à la mine de bonheur que représente Sunset. 



Tu noteras que l’inénarrable label Infrastition a réédité en CD l'intégrale de Mary Goes Round. Les vinyles distribués par New Rose à l'époque se trouvent encore assez facilement. (Ph)

mardi 1 août 2017

Delusional Signals - Delusional Signals

Le projet mené par Stanley Bleach n'a produit aucun disque sur aucun support physique, mais a simplement regroupé cinq titres sur un EP artificiel. J'aurais bien aimé une cassette ou même un CD, mais il semble que la post-modernité va nous imposer de plus en plus de ses releases immatériels. 


Delusional Signals a sorti une dizaine de titres durant les deux dernières années, tous disponibles sous forme de vidéo. Bienvenue en 2017. Par contre, l'influence est bien rétro comme il faut, je pense aux Cure, à Bauhaus, à Joy Division, aux Sparks, bien mixés ensemble. Rien de révolutionnaire, mais leur patte très agréable m'a fait jouer ces morceaux en mode repeat.



Il n'existe que peu d'info sur ce groupe. On se contentera du minimum et de l'essentiel : la musique. Plusieurs hit singles possibles dans le minimalisme darkwave du sieur Bleach, mon favori se nomme Emptiness. Si seulement Soft Kill ou Drab Majesty pouvaient l'embarquer dans leur prochaine tournée euro... (Ph)