J'ai zappé ce disque à sa sortie. Il ne figure même pas dans ma liste de favoris de 2016. Pourtant, qu'est-ce qu'il est bon !
Parmi la discographie déjà fournie de Frustration, je trouve que cet album atteint un sommet inédit, le niveau international, la ligue des champions. Comme si, arrivé à maturation, le produit était enfin au maximum de ses capacités. Je délire un peu, mais c'est juste pour souligner l'extrême qualité de ce disque. Encore une fois, let the music do the talking.
Bien sûr, l'ombre d'un certain groupe de Manchester plane toujours sur nos frustrés. On sait où l'on met les pieds. L'album réserve néanmoins quelques belles surprises, flirtant parfois avec le neofolk de Death In June,comme dans Arrows Of Arrogance qui clot la face A.
En résumé, Empires Of Shame est un incontournable de 2016, je me morfonds de l'avoir omis. Je réparerai l'injure en allant les voir Live dès que possible. (Ph)
On a déjà évoqué ce disque dans la liste des favoris 2016. Une bonne tuerie façon pop, qui marque à chaque écoute.
Et même s'il n'est disponible pour l'instant qu'en CD, faut pas te priver d'aller remettre les oreilles sur cet album, en commençant par le joyau du disque, Been In The Wars.
Fort curieux de ce groupe ricain édité par un label russe, je me suis permis de leur poser les quelques questions de l'habituelle miniview : (réponse de Gian Carlo)
Qui joue dans le groupe actuellement ?
Renal Anthony Patetta - Voix/Guitare
Gian Carlo Patetta - Guitare/Claviers/Voix
John Michael Comninel - Basse
V Paul Janbazian - Batterie
Un nouveau disque bientôt ?
Oui, un nouvel EP intitulé 'Room 101' arrive très bientôt.
Pensez-vous tourner en Europe un de ces quatre ?
Nous n'avons pas de tournée prévue en Europe mais nous aimerions venir jouer partout où on nous invitera.
Dès que j'écoute la démo de Spotting, je pense à Belgrado, le groupe de Barcelone. Est-ce la voix ? sans doute, car objectivement les deux ont quand même quelques différences, mais globalement, si tu aimes l'un, l'autre ne devrait pas te décevoir. Un tout nouvel EP vient de paraître sur l'excellent label Aarght Records! et avec une petite dose de Nun pour faire bonne mesure, me voilà complètement séduit.
The Stabs (Melbourne, Oz)
Merveille de garage blues lancinant, au groove dégoulinant, les Stabs ont produit deux albums qui chatouilleront aussi bien le fan de Touch & Go que celui de In The Red records. Plus trop de nouvelles de leur part depuis plusieurs années, je ne désespère pas d'entendre un troisième album. Au contraire, je l'espère tendu comme un string, noir comme un blouson en cuir dans la nuit.
The Stickmen (Hobart, Oz)
Certes, The Stickmen est une exception dans cette liste puisque le groupe n'existe plus. Néanmoins, comme les deux albums ont été réédités relativement récemment (2013) et qu'ils sont géniaux, je leur ai fait une place. Just sit and listen.
Total Control (Melbourne, Oz)
Princes de cette liste, absolument incontournables, dépassant tous les cadres et tous les prismes, ils refondent la darkwave et le post-punk, mêlant sans vergogne Numan et Wire. Et ça marche au-delà de toute attente. Tu noteras bien sûr le pedigree des membres fondateurs: Mikey Young (Eddy Current Suppression Ring) et Dan Stewart (UV Race, Distort zine) qui, bien entourés, ont livré avec Henge Beat et Typical System deux albums essentiels.
Je vais te révéler un dernier secret, à la fois triste et beau : ce duo formé par Jimi Kritzler (auteur du superbe bouquin Noise In My Head) et Tara Green a arrêté ses activités en 2015 après un album décevant, Gold Nights. Mais leur disque précédent, Heat, un mini-album, vaut son pesant de cacahuètes vegan. Ils ont touché la grâce avec leur shoegaze minimal sauce no wave. Le Sonic Youth le plus planant comme repère. Je joue encore régulièrement ces six morceaux. (Ph)
Grand merci à Static Shock records d'importer cet LP en Europe à un prix raisonnable. M'a évité une bonne prise de tête.
S'il fallait un copain de tournée à Gold Class, Orion ferait l'affaire. Les racines plantées dans la bonne pop des 80's, le premier album pousse direct dans le champ des très bonnes découvertes 2017. Il y a une petite touche early New Order pas dégueu, j'entends du Housemartins aussi dans les possibles influences. Huit titres, droit au but.
Royal Headache (Sidney, Oz)
Valeur sûre de la scène de Sydney, Royal Headache va bientôt fêter son dixième anniversaire. J'ai un peu hésité dans le choix du disque à présenter. Le dernier en date ne m'a pas convaincu plus que ça, je lui préfère son prédécesseur qui avait cassé la baraque quand il est sorti en 2011. J'adore l'esprit early Smiths qui se dégage de cet album qui avait même bénéficié d'un pressage français sur Eighteen Records. Espérons qu'un troisième album viendra s'ajouter à la liste.
Rule Of Thirds (Adelaide, Oz)
Groupe déjà présenté sur P&C. Avec un nom pareil, on pourrait s'attendre à du bon gros neofolk façon Death In June, mais Rule Of Thirds garde un cap résolument post-punk, école Cure, avec parfois des accents qui me rappellent les Slits. Le disque a été réédité en France par l'excellent label Symphony Of Destruction. On se dépêche de l'adopter.
Pochette et musique résolument offensive, sale et bruyante, voire psychédélique, les Satanic Rockers ne font rien pour vraiment séduire. Ils posent là leur son dégueulasse, mais passionnant. Leur unique album est assez fatigant à écouter, sauf peut-être en cas de dépression où il remplacera avantageusement ta dose quotidienne de Xanax.
Sinkhead (Melbourne, Oz)
Pas encore d'album à l'actif de ce trio, mais la démo est suffisamment prometteuse pour que Sinkhead se glisse dans cette liste, comme ils étaient dans celle des favoris de 2016. J'entends un bon vieux son à la Killing Joke sur les trois premiers morceaux, pas trop loin de Anasazi par exemple, quand le dernier titre explore un univers plus chaotique.