lundi 7 janvier 2019

2018 remarquables

La suite du classement pour arriver à un Top 50... 

27 - Delphine Coma ‎– Leaving The Scene (Swiss Dark Nights)


Découvert juste après la mise en ligne de la liste des adorables, ce CD aurait eu largement sa place dans le Top 10. Merci Mr Cantrell @ Stereo Embers magazine !
Qu'un album, américain de surcroît, aussi bon ne soit édité qu'en format CD, en Europe, m'afflige et me consterne. Peut-être la longueur de l'engin, plus de cinquante minutes, en a refroidi quelques uns ? je ne saurais dire. M'a pas refroidi. Plutôt le contraire. Le fantome d'Eldricht plane dès les premières secondes, mais la musique est plus riche qu'une simple resucée de goth rock. I want more. Je te mets un titre, mais tout le disque vaut le détour.



28 - Semiotics Department Of Heteronyms ‎– Semiotics Department Of Heteronyms (Avant!)


Bien rares sont les années où il n'y a pas un seul disque de chez Avant! dans la liste annuelle P&C, celle-ci ne fera pas exception. Il y a même un second album plus loin dans la liste.
Le disque du duo catalan est rempli au taquet de petits moments sympathiques et cache quelques tubes dark night. Sobre et délicat.


29 -  Night Thoughts ‎– The Complaint (Funeral Party)


Funeral Party, autre label habitué de ce blog, a eu la bonne idée de publier en mai les morceaux de la démo de l'an passé. Brillante initiative pour mézigue, amateur de Blessure Grave en manque depuis plusieurs années. The Complaint fait parfaitement l'affaire pour combler ce vide. On me dit dans l'oreillette que des membres de Chain Of Flowers ont participé au projet. Le pressage vinyle limité à 100 copies devrait pas durer 1000 ans... Cinq titres nets et sans bavures !



30 -  Iv/An ‎– Comforts Of The Future (Tonn)


Très belle affaire que ce second album de Iv/An, alias Ivan Antunović, je suis sous la charme d'un disque calme et délicat, pas sans rappeler les Argentins de Rosalux. Le monsieur chante très bien, sa voix est superbement mixée et la production du disque fait penser aux meilleurs de Xiu Xiu ou de John Maus. Les chansons ne sont pas spécialement calibrées radio, au contraire, elles sont pleines de surprises et l'album se glisse petit à petit. J'ai envie de dire qu'il se regarde autant qu'il s'écoute.



31 -  The Thirst ‎– 200 Years Full Of Tears (DIY)


Tu évalues qu'une année a été plutôt sympathique quand tu dépasses le numéro 30 de la liste et que tu es toujours dans l'excellent.
Ce groupe de Dallas, révélé seulement récemment aux oreilles P&C, a délivré en format dématérialisé deux albums en juillet 2018. C'est à peu près tout ce que j'ai comme info. Pour le reste, la music do le talking. Avoir un penchant pour les musiques industrielles peut s'avérer un plus pour apprécier cet album. Il pique un peu, parfois, à la manière d'un Psyche ou d'un Parade Ground. C'est tout joli mystique, je me verrai bien le poser sur une vraie platine et l'écouter dans un autre format que des mp3.



32 -  Diesein ‎– Songs About Sally (No Emb Blanc)



Laslo Antal est déjà connu pour ses disques avec Sixth June, en particulier le superbe Everytime paru en 2010 et depuis bien longtemps épuisé. Ce n'est donc pas une surprise de constater à l'écoute de cet album que le gars a du talent à revendre. Si tu kiffes ton John Foxx, ton Gary Numan, ton Drab Majesty, Diesein propose quelque chose pour toi, romantique, électronique, magnifique.



33 -  Silent Servant ‎– Shadows Of Death And Desire (Hospital)


Après une flopée de maxis estampillés Techno, Juan Mendez a enrichi sa mixture avec des sons cold qui donnent à son projet Silent Servant des allures EBM. On se croirait en Belgique à la fin des années 80. Fumigènes ! L'album possède une cinématique puissante, très peu de voix, ça s'écoute ou ça se danse en fonction de l'heure et de l'endroit. J'adore ce morceau Damage.



34 -  AM ‎– Killing Is Lust (Oráculo)


Plein de bonnes choses à se mettre en cages sur ce chouette label espagnol, qui a eu la bonne idée de presser le maxi digital de Allied Mastercomputer en vinyle. On en avait parlé l'an passé, déjà. Le disque tient la route, il passe un peu vite, 4 titres seulement. Allez, avoue que 242 te manque...



35 - Blind Seagull ‎– Pressure (Detriti)

 

J'ai pu écouter pas mal de trucs cold en provenance de Russie cette année, le grand vortex numérique permet l'accès à des domaines auparavant secrets. Dans le lot, Blind Seagull se détache. Ils viennent de Kaliningrad, enclave russe entre Pologne et Lituanie, la partie la plus occidentale de la Russie. Peu importe. Leur musique sonne très américaine, quelque part entre Sextile et Soft Kill. Ils ont déjà au moins cinq albums, tous parus uniquement en cassette.



 36 - The Native Cats ‎– John Sharp Toro (R.I.P Society) 



Le duo australien revient avec un quatrième album farci aux années 80. On pense Magazine, The Three Johns, Birthday Party. Ils ont pour eux une certaine originalité, un son spécial, souvent minimal et axé basse et voix.



37 - Sex Park ‎– Atrium (Vacant Decade, Phage Tapes)



Sex Park pourrait être la suite de Lunch tant les deux groupes, originaires de la même ville Portland, se ressemblent. L’album de Sex Park présente deux faces assez différentes, j’aime beaucoup la première, un peu moins la seconde. Il y a des disques comme ça, où on n’écoute qu’un côté. La face A rassemble donc les meilleures idées du groupe qui se traduisent en solides hits post-punk.



38 - Couteau Latex ‎– Décadanse (Waving Hands)
  

Délectable retour du sieur Seth Sutton ex-Useless Eaters, il s’acoquine en français avec une créature sortie d’un film de Godart. Le résultat est assez étonnant, maintenu en six titres synth-wave aux confins du Visage, sans être aussi dansant.



39 - Shadow Age ‎– Shadow Age (Play Alone)


L’emprunte goth suinte par les pores rythmés de cet album, premier opus d’un ex-Lost Tribe. Quelques incursions dans le monde indie rock ont freiné mon ardeur malgré un arbre généalogique puissant : The Mission, The Chameleons, The Cure...



40 - Whispering Sons ‎– Image (S.M.I.L.E.)


Premier album des Belges après une série de EPs, je suis toujours séduit par les lignes de guitare riches et inventives, par la voix monocorde. Je trouve l’ensemble un peu stéréotypé, j’aurais aimé une prise de risque supérieure au niveau rythmique afin que les morceaux se détachent davantage les uns des autres.



41 - Rivière De Corps ‎– Sang Et Corne (Vague Á L'âme, Grande Rousse)



Nommé d’après une bataille, un massacre, qui remonte à Attila, l’album des Troyens proposent des envolées mystiques aux confins de la darkwave et des power electronics, de longues processions à apprécier couché sur une peau de bête synthétique.



42 - Hoffen ‎– Cold Tears Of An Angel (Sector Industrial)



Ce disque traîne déjà depuis quelques temps dans les limbes d’internet, mais le voici seulement édité en CD. Projet solo de Dalí Lantzeta, il vient placer le Mexique sur la carte P&C cette année. Je sens énormément de potentiel sur cet album qui fourmille d’idées harmonieuses.



43 - Bras Mort ‎– Give Her This, She Takes That (Les Disques De La Face Cachée)


J’avais beaucoup aimé le split single avec Jessica 93, j’attendais beaucoup de cet album qui réunit Austrasian Goat et Noir Boy George. Le disque envoie, mais à trop avoir faim avant, je n’ai pas été repu, la faute à une production inconvenante : voix perdue dans le mixe, batterie Live, claviers marginaux… me manque un truc.



44 - Lebanon Hanover ‎– Let Them Be Alien (Fabrika)


Les Lebanon Hanover avaient placé la barre très haut avec leur précédent opus Besides The Abyss. Le nouvel album peine à le faire oublier. Certes, ça reste plus que correct, mais on s’ennuie sur certains morceaux. D'autres frisent la perfection.



45 - Hide ‎– Castration Anxiety (Dais)


L’univers sonore de Hide me rappelle celui de Killing Joke sur Pandemonium : indus à guitares, gros son, rythmiques lourdes à souhait. La différence se situe dans la touche féminine. Mélange improbable, mais qui fonctionne. A noter la production impeccable comme souvent sur ce très bon label.



46 - Hospice ‎– Hospice (Scavenger Of Death)


Il y a toujours de bonnes choses qui sortent de la scène d’Atlanta. L’an passé le LP de Uniform m’avait bluffé. Cette année c’est la cassette de Hospice. Elle picote un peu à certains moments, mais contient des super morceaux comme ce Taxes.




47 - Belladonna Grave ‎– Spiritual Death (DIY)


Kevin Czarnik a donné corps à un nouveau projet qui mérite toute ton attention si tu mélanges ta darkwave avec un fond d’EBM. L’album, monolithique, nécessite un peu de temps pour le creuser. Il devrait être édité en vinyle par Oráculo dans les prochaines semaines.



48 - Pigeon ‎– Bug (Tortellini)


Cet EP me plait davantage que l’album sorti plus tôt cette année, la production s’accorde mieux à la zik. Peut-être même que les compos sont plus aguicheuses. Ça fait encore un groupe de Berlin à suivre de près.



49 - Hørd ‎– Parallels (Avant!)




Second album pour ce groupe français qui distille une darkwave sobre et clean. De la cinématique en veux-tu en voilà, le disque s’écoute distraitement comme il peut se danser à fort volume. Valeur sûre.



50 - unhappybirthday ‎– Schaum (Tapete)‎




Chill out zone pour le dernier disque de cette liste qui sera forcément amenée à évoluer, l’album des Allemands de unhappybirthday te berce et te renverse minutieusement. Le son entre vintage et modernité ne souffre aucune faiblesse et s’accompagne très bien d’un bon feu de cheminée.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire