dimanche 26 février 2017

Noir Boy George – Metz Noire

Cette cassette s’écoute comme on lit un journal de faits divers. On passe du sordide au glauque en contemplant le désespoir ordinaire d’un peuple qui ne sait même pas à quoi il aspire, à part peut-être l’autodestruction.



Je suis fort étonné qu’aucun des excellents labels lorrains qui sévissent encore aujourd'hui n’ait réédité cet album dans un format Long Player car je suis persuadé qu’on tient là un classique des années 2010, barré quelque part entre Kas Product et les Bérurier Noir.
Les textes ont une importance capitale dans l’intérêt que je porte à cette Metz Noire. J’ai rarement entendu chose plus crue et plus consternante : des histoires de caissières qui congèlent leur bébé, de futurs shoots de came dans le caniveau, d’univers dépressifs, de petites villes aux mentalités étriquées, etc.



Je n’irai pas jusqu'à dire que cet album contient des hits synth punk que tu danseras jusqu'au bout  de la nuit, non. Sa grâce restera même sans doute un peu inaccessible à tous ceux qui ne maîtrisent pas la langue de Rabelais. Peu importe, pour une fois j’ai la chance de bien comprendre ce que raconte un album sans trop faire d’effort et d'apprécier un groupe pour son univers et pas juste la musique.




Emmanuel Satti, le gazier aux commandes de ce projet, a posé ses idées dans un tas d’autres groupes comme Scorpion Violente, que j'aime aussi beaucoup, A.H. Kraken ou Bras Mort, avec le collègue Julien qui est partout, comme le Saint Esprit. A écouter ici. (Ph)

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